Limites des scores d’évaluation pour l’appréciation de la sévérité du psoriasis et de l’efficacité des traitements

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La prévalence du psoriasis est de l’ordre de 3 % en France [1], ce qui en fait une maladie particulièrement fréquente. Modèle prototypique des dermatoses chroniques, il s’agit d’une des maladies cutanées dont la compréhension des mécanismes causaux, la prise en charge du malade et la thérapeutique ont le plus rapidement évolué ces dix dernières années. Le psoriasis a un impact profond sur la vie des malades, plus que la plupart des dermatoses chroniques et des maladies chroniques extra-dermatologiques [2, 3]. La reconnaissance de comorbidités associées et l’apparition de nouveaux traitements particulièrement efficaces nous ont obligés à revoir en profondeur la prise en charge des malades atteints de psoriasis, notamment dans les formes sévères [4].

Le but de cet article est de discuter la pertinence des outils d’évaluation du patient psoriasique en pratique courante, et non pas de faire une revue exhaustive de la littérature sur les scores de sévérité et les échelles de qualité de vie.

Le psoriasis, une maladie organique qui impacte la qualité de vie

L’amélioration de la qualité de vie des malades est devenue l’un des objectifs majeurs de la prise en charge thérapeutique du psoriasis. Néanmoins, nous savons aujourd’hui que l’altération de la qualité de vie n’est pas obligatoirement corrélée à l’appréciation “objective” de la gravité par le médecin (donc pas uniquement à la surface atteinte ou aux autres paramètres évalués par des scores) (fig. 1 et 2).

D’autres déterminants majeurs entrent en perspective : le vécu antérieur du malade, l’âge, le sexe, le niveau socio-éducatif, les origines culturelles et la topographie des zones atteintes, en particulier [1].

L’une des plus vastes études européennes, l’étude EUROPSO, publiée en 2006 et réalisée dans sept pays européens par questionnaire auprès de 18 000 malades psoriasiques, a retrouvé les signes suivants comme étant les plus prégnants : le prurit (79 %), les saignements (29 %), les sensations de brûlure (21 %) et la fatigue (19 %) [3]. Une étude[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, CHR, ORLEANS.