Le détatouage est entré dans son âge de maturité il y a maintenant près de 30 ans, lorsque des premières études ont démontré l’intérêt de l’utilisation de temps d’impulsion très courts pour estomper et faire disparaître ces ornements cutanés fièrement arborés avant de devenir indésirables, voire détestés.
Des premiers quality-switching lasers aux derniers lasers “picoseconde”, augmenter la vitesse de disparition des tatouages effaçables et faire céder ceux encore résistants ont constitué un challenge pendant de nombreuses années. La difficulté technique à élaborer un laser commercialisable, apportant de plus courtes durées d’impulsion que la nanoseconde, a longtemps constitué un frein à la promesse d’accélérer de façon spectaculaire l’effacement de ces attributs dermiques.
Depuis 2 ans, l’apparition d’une nouvelle famille de lasers “picoseconde” a-t-elle apporté la solution absolue pour effectuer de façon encore plus rapide et radicale un détatouage pour lequel la demande devient de plus en plus importante ? Le fait de passer dans les durées d’impulsion de l’échelle des 10-9 seconde au 10-12 seconde constitue-t-il une révolution ou plutôt une évolution technique ?
Anatomie d’un tatouage
Pendant les 15 jours suivant le tatouage, une réaction inflammatoire va se produire autour des particules introduites dans le derme ; une nécrose épidermique liée à la multipuncture et des foyers hémorragiques y sont associés. Au terme d’un mois révolu, le tatouage apparaît enfin définitivement fixé : la cicatrisation est terminée, les phénomènes inflammatoires ont disparu, laissant les particules pigmentaires disséminées entre les trames collagéniques et souvent incorporées aux fibroblastes dermiques. On ne retrouve plus de pigments intraépidermiques emportés jusqu’à la surface par le renouvellement kératinocytaire. Au sein du derme, les particules les plus fines, inférieures à 40 nm, ont, pour une proportion, disparu ; elles ont été rapidement phagocytées, transférées par voie lymphatique jusqu’aux chaînes ganglionnaires satellites – véritable filtre tamis – dans lesquelles il est commun de retrouver du pigment lorsqu’une biopsie ganglionnaire est effectuée chez un sujet tatoué. Ainsi débarrassé des inclusions les plus fines ou épidermiques, va enfin demeurer le tatouage permanent, l’enchâssement des[...]
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