Recommandations nationales de bonne pratique de prescription et de suivi des anti-TNF : que doit en retenir le dermatologue ?

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Cet article décrit les points essentiels des recommandations sur l’utilisation des anti-TNF récemment publiées par un groupe de travail pluridisciplinaire (rhumatologues, infectiologues, internistes, pédiatres, gynécologues, dermatologues, généralistes et patients) qui s’est appuyé sur les règles méthodologiques de la HAS [1].

Néoplasies solides, cancers cutanés

Des données robustes confirment l’absence de surrisque de néoplasie solide sous anti-TNF, alors qu’il est présent pour les carcinomes cutanés (basocellulaires et épidermoïdes) et, dans une faible mesure, pour le mélanome. Il convient avant l’instauration de procéder au dépistage d’une néo-plasie adapté au sexe, âge et facteurs de risque du patient avec, dans tous les cas, un examen dermatologique à la recherche de lésions précancéreuses ou cancéreuses à répéter au cours du suivi. En cas d’antécédent de cancer < 5 ans, la prescription d’un anti-TNF est non recommandée à l’exception d’un cancer localisé et traité, après accord du spécialiste oncologue concerné. Une grande prudence est de rigueur en cas d’antécédent de cancer à fort risque de micro-métastases (cancer du sein et de mélanome). En cas d’antécédent de basocellulaire, la prescription de l’anti-TNF est possible, alors qu’en cas de carcinome cutané épidermoïde il revient au dermatologue de prendre la décision.

Hémopathies

Les données montrent l’absence d’augmentation significative de risque de lymphome sous anti-TNF chez les patients atteints de psoriasis. Elles sont insuffisantes pour écarter la possibilité d’un surrisque de récidive de lymphome sous anti-TNF ou pour savoir si l’anti-TNF peut favoriser l’émergence d’une autre hémopathie. Le bilan préthérapeutique comprend une NFS, à répéter dans le suivi, ainsi qu’une EPP à surveiller uniquement en cas de gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS). En cas d’hémopathie maligne en rémission et d’absence de recours, les anti-TNF pourront être autorisés avec l’accord de l’hématologue. En cas d’hémopathie évolutive, la prescription de l’anti-TNF est possible en fonction du type d’hémopathie et de sa sévérité, notamment pour la LLC asymptomatique, le syndrome[...]

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À propos des auteurs

Service de Dermatologie, CHR, ORLEANS.

Service de Dermatologie, Hôpital Nord, CHU AMIENS.