Les exanthèmes de l’enfant sont un motif fréquent de consultations dermatologiques en urgence. Les étiologies des exanthèmes de l’enfant sont nombreuses. La démarche diagnostique prend en compte le contexte épidémiologique et l’ensemble des signes cliniques. La sémiologique des exanthèmes fébriles est souvent non spécifique, et affirmer un diagnostic sur la base de l’examen dermatologique est difficile. Néanmoins, certains “petits” signes dermatologiques permettent d’orienter ou d’affirmer un diagnostic. Nous vous citons ici quelques exemples de ces signes dermatologiques.
Les exanthèmes maculopapuleux sont les exanthèmes les plus fréquents. Les étiologies sont infectieuses, médicamenteuses, plus rarement auto-immunes sans oublier la maladie de Kawasaki. Outre les critères diagnostiques connus de tous, il est intéressant de savoir reconnaître l’hyperhémie conjonctivale sans atteinte périlimbique, contrairement aux conjonctivites virales [1]. La réactivation du BCG est un signe inconstant mais spécifique
de la maladie de Kawasaki [2].
La rougeole survient classiquement dans un contexte épidémique. Néanmoins, le diagnostic différentiel avec les autres causes d’exanthème morbilliforme est parfois délicat. La présence d’un catarrhe occulo-nasal est un bon signe d’orientation. Le signe de Köplick est également assez spécifique de la rougeole [3].
Les toxidermies sont une cause non exceptionnelle d’exanthème chez
l’enfant. Leurs caractéristiques ne diffèrent pas de l’adulte [4].
Un exanthème fébrile avec œdème de la face doit faire suspecter un syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse. L’atteinte des muqueuses, présente dans les toxidermies bulleuses, permet de différencier les nécrolyses épidermiques toxiques et syndrome de Stevens-Johnson des épidermolyses aiguës
staphylococciques.
Les exanthèmes vésiculeux fébriles sont un autre motif fréquent de consultation en urgence. L’étiologie la plus fréquente est la varicelle. Cependant, nous avons observé ces dernières années un nombre important de syndromes pieds-mains-bouche atypiques en raison de leurs caractères profus. Dans notre expérience, contrairement à la varicelle, les syndromes pieds-mains-bouche n’ont pas de lésions au niveau du cuir chevelu [5].
Ces petits signes cliniques ne sont qu’une petite partie des signes dermatologiques qui permettent au chevet du patient d’orienter et souvent d’améliorer la prise en charge de ces patients. Les autres exemples sont nombreux : la description récente de signes dermatologiques particuliers dans les primo-infections à parechovirus, les caractéristiques cliniques des exanthèmes paraviraux…
Bibliographie
- Burns JC, Glodé MP. Kawasaki syndrome. Lancet, 2004;364:533-544.
- Plantin P et al. Réactivation du BCG : un signe rare mais spécifique[...]
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