Editorial : La cosmétologie au rang des disciplines scientifiques !

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Parler de cosmétologie, pour la grande majorité des personnes, est synonyme de beauté, de bien-être, de qualité de vie, mais jamais de “sciences”.

Or, la cosmétologie a évolué de façon considérable ces dernières années. La première raison est liée au fait que la cosmétologie a bénéficié des progrès réalisés dans la connaissance de l’anatomie, de la physiologie et de l’immunologie de la peau. Des publications de haut niveau ont été réalisées ces dernières années dans le domaine, qui permettent aujourd’hui de mieux comprendre les mécanismes qui assurent l’homéostasie de notre peau et la protection contre le vieillissement cutané. La cosmétologie a su s’emparer de ces connaissances pour se hisser au rang de “discipline scientifique”.

Les défis auxquels la cosmétologie essaie ainsi de répondre sont :

  • pouvoir prolonger le plus longtemps possible l’équilibre physiologique naturel de la peau, en tenant compte de l’environnement. L’objectif est non seulement de ralentir le vieillissement physiologique en lien avec nos gènes mais aussi celui en lien avec des facteurs environnementaux tels que les UV et la pollution ;
  • développer des produits cosmétiques qui pénètrent au mieux notre épiderme et y reste. Les connaissances acquises sur la barrière cutanée sont ici fondamentales ; elles ont ouvert la recherche dans le domaine des nanoparticules. Elles ont aussi permis de mieux sélectionner les excipients, vecteurs des principes actifs ;
  • mieux cibler les acteurs de la peau à atteindre. On rentre ainsi comme pour le médicament dans le domaine de la “cosmétologie ciblée”, la “cosmétologie personnalisée”. On vise une enzyme, un récepteur. On définit des profils de patients, sujets sains pour lesquels ont créé des cosmétiques adaptés : fini le “même cosmétique pour tout” ;
  • confirmer une tolérance parfaite sans être obligé de faire des cosmétiques “sans”, “sans”, “sans” qui ne répondent plus aux exigences du consommateur et du patient ;
  • trouver des tests d’évaluation adaptés à l’effet des cosmétiques : cela est devenu une exigence incontournable à l’heure où la société exige des “preuves” pour tout. Or, maintenir un état physiologique, ralentir le vieillissement exige d’identifier des marqueurs d’“efficacité” différents de ceux utilisés pour le médicament ;
  • la recherche clinique en cosmétologie n’est qu’à ses débuts. Elle doit se doter d’outils validés, reproductibles, qui lui permettent de démontrer les activités des produits cosmétiques à un niveau physiologique. Elle lorgne vers les approches génomiques, protéiniques ;
  • continuer d’apporter du rêve dans ce monde où “crise”, “stress” sont des mots leaders ;
  • définir sa place dans le monde des biothérapies, des cellules souches, des facteurs[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, CHU de Nantes, INSERM U1232, CIC Biothérapie, NANTES