Le traitement du lupus érythémateux cutané (LEC) fait appel, en première intention, aux antipaludéens de synthèse (APS) et à la corticothérapie locale (CL) associés à la protection solaire et à l’éviction du tabac. Pour tous les traitements systémiques, il faut respecter le temps nécessaire à leur action et diminuer si possible le risque de toxicité au long cours : traitement initial aux posologies adaptées, traitement d’attaque souvent de plusieurs mois, maintien de la réponse et traitement d’entretien à la dose minimale efficace.

Les formes limitées de LEC

Ces formes telles que lupus érythémateux discoïde (LED) aigu ou débutant, forme localisée en plaque unique ou de petites tailles, peuvent être traitées par CL de classe I ou II en application une fois par jour, 5 jours par semaine pendant une période limitée à 6 semaines, sur le visage. Des applications discontinues 2 à 3 jours par semaine peuvent être poursuivies pendant 2 à 3 mois. Les formes pommades, moins irritantes, seront préférées. Les injections intralésionnelles réservées aux formes résistantes nécessitent une technique rigoureuse pour limiter le risque d’atrophie cutanée.

Le tacrolimus à 0,1 % en application biquotidienne a une efficacité certaine sur les formes récentes de moins de 6 mois localisées à la face : formes inflammatoires de LED, lupus érythémateux tumidus (LET), lupus subaigu (LESA). La réponse est rapide (en 6 à 8 semaines) sur l’érythème et l’œdème. Les formes kératosiques répondent moins bien et plus tardivement au traitement. Une microdermabrasion répétée ou une occlusion permettrait d’obtenir de meilleurs résultats. Le tacrolimus a l’avantage de ne pas exposer aux effets secondaires cutanés de la CL. Son caractère gras et peu cosmétique ne facilite cependant pas la compliance. Un traitement d’entretien prolongé (une fois par jour ou moins) peut raisonnablement être proposé même si sa place n’est actuellement pas précisée. En pratique, il est rare que les traitements locaux soient suffisants.

Nous n’avons aucune expérience des UVA1 dans les formes localisées acrales de type engelures et des[...]

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