Quelques nouveautés en laser

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Les nouveautés réellement intéressantes se font plus rares en ce moment ! De nouvelles techniques certes apparaissent mais, dans le même temps, des déceptions surviennent. C’est le cas en matière de détatouage.

Nous pensions en effet vivre un réel progrès avec la méthode dite “R20”, qui aurait permis un détatouage plus rapide que celui que nous connaissons avec les techniques traditionnelles de laser Q-switched nécessitant plusieurs séances, espacées d’environ 2 mois. La méthode R20 décrite par des auteurs grecs, auxquels s’était joint Rox Anderson pour la publication de l’étude princeps, offre la possibilité de réaliser au cours d’une même séance, en utilisant un laser Q-switched avec des fluences légèrement plus faibles, jusqu’à 5 passages espacés chacun de 20 minutes. Pourquoi 20 minutes ? C’est tout simplement le délai nécessaire à la disparition du blanchiment caractéristique de ce laser, et pendant lequel il n’y a plus de pénétration significative du tir laser du fait de la présence de microbulles d’air dans l’épiderme. Avec la méthode R20, les auteurs considéraient que le nombre final de séances pouvait être nettement réduit pour la plus grande satisfaction de nos patients. Bien sûr, nous avons évoqué d’emblée le fait que cette procédure allait compliquer singulièrement la consultation : il faudrait en effet traiter les patients une première fois, puis de nouveau à 4 ou 5 reprises, toutes les 20 minutes. Par la suite, comme cela a été évoqué lors du dernier congrès de l’Association de Dermatologie Esthétique du Sud-Est (Marseille, 2012), l’expérience de plusieurs spécialistes français, et en particulier de Bertrand Pusel, a montré que ces espoirs étaient somme toute assez vains car, dans nombre de cas, l’efficacité de la méthode R20 n’était pas supérieure à celle que nous connaissions avec la technique traditionnelle. Au total, une fausse bonne idée…

À l’inverse, une probable vraie bonne nouvelle… avec le développement d’une nouvelle technique de laser appelée Pico laser. Ce nouveau laser se rapproche des Q-switched alexandrite, mais il émet des durées d’impulsions beaucoup plus courtes, de l’ordre du mille-milliardième de seconde (picoseconde : 10-12 secondes) alors que les lasers Q-switched utilisent des durées d’impulsion de l’ordre de la nanoseconde (milliardième de seconde : 10-9 secondes). L’intérêt est d’apporter plus de puissance sans augmenter l’effet thermique car, à puissance égale, plus la durée d’impulsion est courte, moins l’effet thermique sera important, en tenant compte du délai de relaxation thermique des mélanosomes et des gouttelettes d’encre de tatouage. Cela rappelle le passage, en laser vasculaire, des durées d’impulsions longues des lasers argon aux durées d’impulsions courtes des lasers à colorant pulsés, lesquels ont représenté une véritable[...]

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À propos de l’auteur

Centre Laser International de la Peau, PARIS.