
Le syndrome pieds-mains-bouche
Le syndrome pieds-mains-bouche est une infection virale fréquente, affectant essentiellement les jeunes enfants de moins de 5 ans. Elle est très contagieuse, évolue par bouffées épidémiques saisonnières et son agent causal est un entérovirus. La présentation clinique classique faite d’érosions de la muqueuse buccale et de petites vésicules en grains de riz sur les mains, les pieds et les fesses s’est modifiée au cours des 5 dernières années. On observe maintenant de nombreuses formes atypiques caractérisées par des lésions cutanées plus importantes et plus étendues, faites de grandes vésicules, de bulles et d’érosions sur les 4 membres, le tronc, le siège et la région péri-orale. L’onychomadèse (chute des ongles) qui survient quelques semaines après l’éruption est habituelle. Ces changements cliniques sont probablement liés à une évolution des entérovirus responsables. En effet, le coxsackievirus A6 est devenu l’agent causal le plus fréquent. La plupart des études font un lien entre ce sérotype et le nouveau phénotype de SPMB.

L’échographie cutanée
Au mieux réalisée par le praticien lui-même, l’échographie cutanée (EC) est un examen rapide et non invasif pour prolonger l’examen clinique en explorant la peau dans son épaisseur. Elle permet d’éviter les biopsies dans certaines situations, voire de mesurer des paramètres in vivo inaccessibles autrement. L’échographie cutanée haute résolution (ECHR) est la technique de choix pour explorer le derme.
Après quelques considérations d’ordre général, nous détaillerons les situations cliniques ou l’EC cutanée est la plus pertinente.

Prescription de l’isotrétinoïne en 2017
L’isotrétinoïne orale est un rétinoïde indiqué en deuxième intention dans le traitement de l’acné sévère (acné nodulaire, acné conglobata ou acné susceptible d’entraîner des cicatrices définitives), lorsque les traitements classiques comportant des antibiotiques systémiques et un traitement topique n’ont pas été efficaces.
Les effets secondaires possibles sont la tératogénicité lors de l’exposition au cours d’une grossesse, les troubles lipidiques et hépatobiliaires, la photosensibilité et la sécheresse oculaire. L’association à la survenue de troubles psychiatriques ou de maladies inflammatoires du tube digestif est controversée.
Le respect des règles de prescription est impératif pour conserver l’isotrétinoïne dans l’arsenal thérapeutique de l’acné.

Détatouages difficiles
L’augmentation de l’incidence des personnes tatouées a pour contrepartie légitime une croissance du nombre de demandes de détatouage. Les lasers dits “Q-switched” permettent le retrait des tatouages sans cicatrices mais au prix d’un nombre de séances souvent important.
Afin d’optimiser la prise en charge, il est nécessaire de savoir identifier la difficulté de l’intervention et légitime de proposer aux patients des techniques permettant de les faire disparaître plus rapidement. Trois techniques sont actuellement disponibles pour optimiser le détatouage : la technique R20, l’utilisation concomitante d’un laser ablatif et l’utilisation de laser picoseconde.
La difficulté d’un détatouage peut également être liée à son caractère polychrome (pour lequel il est nécessaire de disposer de plusieurs longueurs d’ondes), à la possibilité de virage pigmentaire (principalement en cas de tatouages dits cosmétiques) ou encore à la possibilité d’allergie sur tatouage.

Fiche de dermoscopie n° 5
Cas clinique Il s’agit d’une femme de 35 ans, de…

Apport de l’histologie dans le diagnostic des lésions précancéreuses et cancéreuses ano-génitales
En pathologie tumorale ano-génitale, de nombreux types de lésions tumorales ont été décrits mais c’est la pathologie tumorale carcinomateuse qui est majoritaire. Celle-ci est fortement liée aux infections HPV et à certaines pathologies chroniques touchant de manière plus spécifique les muqueuses (comme le lichen scléreux). Elle est suivie par les lésions mélanocytaires.
Dans cette localisation, la prise en charge chirurgicale est souvent délicate et parfois délabrante à des stades avancés. L’histologiste doit donc, en lien avec le clinicien, permettre le diagnostic précoce des lésions précancéreuses (néoplasies intraépithéliales, hyperplasie verruqueuse et lésions inflammatoires chroniques telles que le lichen scléreux) et/ou cancéreuses invasives débutantes. Une collaboration avec le clinicien et une confrontation anatomoclinique sont en ce sens essentielles.

Aspects cliniques et prise en charge des lésions précancéreuses et cancéreuses ano-génitales
Les lésions précancéreuses de la région ano-génitale sont essentiellement représentées par les néoplasies intraépithéliales (NIE) qui, contrairement aux NIE de l’appareil génital féminin interne (vagin, col) et du canal anal, ne relèvent pas seulement des infections à HPV (Human papillomavirus) oncogènes, mais aussi de dermatoses d’évolution chronique représentées essentiellement par le lichen scléreux.
Les mélanomes génitaux sont de mauvais pronostic du fait d’un diagnostic tardif.
La maladie de Paget extra-mammaire atteint préférentiellement la zone ano-génitale et justifie une prise en charge durant toute la vie des patientes du fait des récidives très fréquentes malgré des traitements bien conduits.

Tumeurs bénignes ano-génitales (mélaniques exclues)
L’ensemble des tumeurs bénignes cutanées peuvent être retrouvées avec une fréquence variable en zone ano-génitale. Certaines sont plus fréquemment observées : elles peuvent être épithéliales (condylomes ++) ou conjonctives, ou correspondre à des pseudo-tumeurs ano-génitales communes, notamment granulomateuses (localisation de maladie de Crohn), ou à des kystes (kératinisants, dermoïdes ou glandulaires).
Il existe également des tumeurs bénignes spécifiques de la vulve, de l’appareil génital masculin et de l’anus de nature variable.

Editorial : Les lésions tumorales ano-génitales : aspect clinique, histologique et prise en charge
La sphère ano-génitale est prise en charge par plusieurs spécialités…

Enquête observationnelle sur la MAL-PDT en lumière du jour dans les kératoses actiniques
En septembre 2006, l’aminolévulinate de méthyl (MAL, Metvixia®, Laboratoire Galderma) a…