
Évaluation du programme d’éducation thérapeutique de l’hôpital Saint-Joseph chez les patients atteints de psoriasis
Le psoriasis est une maladie chronique pouvant impacter négativement la qualité de vie des patients. La prévalence des comorbidités et la complexification récente de la stratégie thérapeutique impliquent une participation active du patient dans sa prise en charge, ainsi qu’un suivi multidisciplinaire. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) peut apporter une réponse à ces nécessités.
L’hôpital Saint-Joseph de Marseille propose un programme d’ETP pour les patients atteints de psoriasis modéré à sévère. Nous avons mené une enquête afin d’évaluer ce programme. Celle-ci nous a encouragé à le poursuivre et nous a permis de proposer des pistes dans son amélioration, par exemple à travers la création d’un format digital offrant une meilleure accessibilité et répondant aux contraintes actuelles liées à la pandémie COVID-19.

Verneuil et antibiothérapie : y a-t-il du nouveau ?
La maladie de Verneuil ou hidradénite suppurée (HS) n’est pas une maladie à proprement parler infectieuse mais la prolifération bactérienne joue un rôle certain dans l’entretien des lésions inflammatoires et la prescription d’un traitement antibiotique est souvent proposée en première intention.
Aucune étude concernant l’évaluation de l’efficacité des traitements antibiotiques au cours de l’HS n’est de fort niveau de preuve. Les antibiotiques systémiques restent largement utilisés dans l’HS en cas de poussée aiguë, de prophylaxie secondaire ou en périopératoire.
Le traitement antibiotique en prophylaxie secondaire est fonction de la sévérité de la maladie selon le stade de Hurley et du nombre de poussées annuelles.
Le traitement des formes sévères d’HS (Hurley III) repose d’emblée sur une stratégie multidisciplinaire médico-chirurgicale, les traitements antibiotiques n’ayant qu’un effet suspensif.

Vaccins anti-SARS-CoV-2 et immunosuppresseurs dans les dermatoses inflammatoires chroniques
Les thérapeutiques immunosuppressives utilisées en dermatologie peuvent diminuer l’efficacité vaccinale. Des données concernant la vaccination anti-SARS-CoV-2 chez les patients sous immunosuppresseurs commencent à émerger et des recommandations de bonne utilisation à s’établir. Cet article a pour objectif de dresser l’état des lieux à ce sujet.

Lymphomes cutanés B : actualités
Les lymphomes cutanés B, représentant 25 % des lymphomes cutanés, sont de présentation clinique variable et constituent un groupe de lymphomes constitué d’entités distinctes. D’une part, des lymphomes de comportement indolent (lymphomes cutanés B des centres folliculaires et de la zone marginale), d’autre part, le lymphome diffus à grandes cellules de type jambe, agressif, d’évolution plus rapide. Un bilan d’extension complet est toujours nécessaire. Leur prise en charge est adaptée au diagnostic, à leur pronostic attendu et à leur stade clinique.

Nouveaux traitements des lymphomes T cutanés
L’objectif de la prise en charge des lymphomes T cutanés au stade avancé est actuellement d’obtenir une rémission complète pour permettre une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques chez les patients jeunes sans comorbidités et d’obtenir un contrôle à long terme de la maladie, une amélioration des symptômes et de la qualité de vie chez les patients non éligibles à une allogreffe.
Le stade avancé de la maladie est accompagné de rechutes multiples, requérant de multiples lignes de traitements successifs, comprenant souvent des chimiothérapies cytotoxiques, avec pour conséquences une immunodépression et la survenue de complications notamment infectieuses.
De nouveaux traitements ont été développés dans les lymphomes T cutanés, ciblant les cellules tumorales (anticorps monoclonaux déplétants) et/ou visant à stimuler la réponse immune (inhibiteurs du point de contrôle immunitaire).
Cette revue synthétise les nouveaux traitements actuellement utilisés ou en développement dans les lymphomes T cutanés de stade avancé.

Comprendre l’intérêt de la cytométrie en flux pour les dermatologues
Le diagnostic du syndrome de Sézary est souvent complexe, source d’errances diagnostique et thérapeutique. L’utilisation de la cytométrie en flux s’est considérablement développée afin de déterminer les stades sanguins B0 à B2 des patients. C’est une méthode fiable et rapide, principalement basée sur la quantification de lymphocytes sanguins présentant un défaut d’expression de CD7 et/ou CD26. Néanmoins, les lymphocytes CD4+ CD7- ou CD26- peuvent être présents dans d’autres dermatoses et dans le syndrome de Sézary, une proportion non négligeable de ces cellules comprend des lymphocytes T bénins.
KIR3DL2/CD158k représente le premier marqueur “générique” positif des cellules tumorales permettant la détection et le suivi des cellules de Sézary. Son utilisation est particulièrement intéressante en l’absence d’hyperlymphocytose TCD4+, voire de lymphopénie.

Classification des lymphomes cutanés : nouveaux concepts
La classification OMS-EORTC des lymphomes cutanés a été revue en 2018, la version antérieure datant de 2005. Cette nouvelle classification internationale et les dernières données de la littérature ont fait évoluer les concepts nosologiques des lymphomes cutanés : nouvelles entités provisoires (lymphome acral CD8+ primitivement cutané, ulcère muco-cutané EBV+), évolution nosologique de certaines entités (lymphoprolifération T CD4+ à petites et moyennes cellules primitivement cutanée, infection chronique active EBV) et nouvelles connaissances sur des entités classiques (mycosis fongoïde pilotrope, papuloses lymphomatoïdes, lymphome B à grandes cellules primitivement cutané de type jambe).

Éditorial
Ce dossier consacré aux lymphomes cutanés est résolument centré sur les actualités et sur l’avenir. Je remercie les auteurs, tous experts reconnus dans le domaine, d’avoir contribué à ce dossier qui présente ce que le dermatologue doit savoir concernant les évolutions sur ce sujet.

Rôle de l’inflammation neurogène dans les peaux hyperréactives
Les peaux sensibles ou hyperréactives se définissent par la survenue de sensations déplaisantes (picotements, brûlures, douleurs, prurit, fourmillements) en réponse à des stimuli qui ne devraient normalement pas provoquer de telles sensations. Ceux-ci peuvent être de nature très différente, physique, chimique ou physicochimique.
Les neurorécepteurs sont des protéines sensorielles qui sont activées par une telle variété de facteurs. Ensuite, PAR-2 est activé au niveau des terminaisons nerveuses intraépidermiques puis il y a un relargage des neuromédiateurs. Nous avons mis en évidence des effets intéressants des hyaluronides d’algues et de l’Eau Thermale d’Uriage.

Quoi de neuf en pathologie unguéale ?
Cette année 2020 n’aura pas été celle des miracles thérapeutiques en pathologie unguéale.
En matière d’onychomycose, on constate une forte prévalence des infections mixtes probablement due à l’augmentation de la longévité de la population. Toutefois, la plus commune des causes reste toujours Trichophyton rubrum [1].