
Œdème du visage : comment s’orienter ?
Cet article a pour but de décrire les différentes pathologies pouvant se présenter sous forme d’œdème du visage. Elles peuvent être d’ordre immuno-allergologiques, inflammatoires, infectieuses, métaboliques, médicamenteuses, tumorales ou vasculaires. On distingue les œdèmes aigus des œdèmes chroniques où, bien que pouvant être fluctuants, le visage ne revient jamais à un état normal. Les angioœdèmes histaminiques sont les causes les plus fréquentes d’œdème du visage. L’œdème isolé du visage persistant sans signe accompagnateur est rare. Il devra faire évoquer en priorité, et selon la présentation clinique, un syndrome cave supérieur, un lymphome, une granulomatose orofaciale, un syndrome du Morbihan ou une parasitose.

Place du traitement adjuvant et néoadjuvant dans le carcinome épidermoïde
Le carcinome épidermoïde cutané est le plus souvent guéri après chirurgie sauf pour les tumeurs à haut risque pour lesquelles il existe un risque important de récidive locale ou de métastases. Un traitement adjuvant par radiothérapie pourrait alors diminuer le risque de récidive locale ou à distance et améliorer la survie. Un traitement néoadjuvant peut être proposé en cas de tumeur inopérable pour améliorer le contrôle local et rendre un traitement ciblé possible. En pratique, l’immunothérapie a supplanté la polychimiothérapie dans la prise en charge des carcinomes épidermoïdes cutanés inopérables.

Onychomatricome et onychopapillome : deux tumeurs unguéales bénignes à connaître et différencier
L’onychomatricome et l’onychopapillome sont deux tumeurs bénignes rares spécifiques de l’appareil unguéal. Elles sont souvent confondues par les praticiens peu friands d’onychologie. Pourtant, avec un peu de pratique et quelques points clés, leurs caractéristiques cliniques et dermoscopiques propres permettent de les différencier sans trop de difficultés.
À travers cet article, nous allons essayer de présenter synthétiquement ces deux classiques des tumeurs unguéales bénignes.

Ongle et sarcoïdose
La sarcoïdose est une pathologie chronique inflammatoire bien connue des dermatologues puisque des manifestations cutanées sont présentes dans environ 25 % des cas. Cependant, le polymorphisme des lésions rend parfois le diagnostic difficile. L’atteinte unguéale est rare mais ne doit pas être méconnue afin de détecter au plus tôt une atteinte systémique ou osseuse sous-jacente, fréquemment associée.

Diagnostic et prise en charge du lichen unguéal
Le lichen plan unguéal est une pathologie inflammatoire chronique de présentation clinique polymorphe. Son évolution est imprévisible mais peut entraîner des séquelles cicatricielles, fonctionnelles et esthétiques définitives. C’est pourquoi un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont nécessaires.
Des recommandations d’experts ont été publiées en 2020, guidant la prise en charge thérapeutique, en préconisant les injections d’acétonide de triamcinolone en première intention, chez l’adulte comme chez l’enfant.

L’ongle du 3e âge
Les modifications observées sur l’ongle du sujet âgé méritent toute l’attention du dermatologiste, non seulement pour son apparence, en particulier chez la femme, mais surtout pour la recherche de modifications générales, artérielles ou biomécaniques, en particulier aux orteils.
Bien entendu, une manucurie raisonnable est susceptible de pallier certaines imperfections mais ne remplacera pas le port d’une double paire de gants (coton et plastique par-dessus) pour tous les travaux en milieu humide.

Éditorial – Les phanères ont le vent en poupe !
Les enquêtes menées auprès de nombreux membres de différentes sociétés nationales et internationales de dermatologie ont montré qu’aujourd’hui les sessions les plus demandées et les plus appréciées sont celles traitant de cheveux et d’ongles. Jamais autant de sociétés n’ont présenté un nombre aussi impressionnant de symposiums, masterclass, forums… dédiés à ces annexes cornées.

Quoi de neuf en lasers ?
Les années précédentes, nous avions l’habitude de regretter que le nombre de lasers et autres techniques (ultrasons, radiofréquences fractionnées et non fractionnées, cryolipolyse, micro-ondes courtes, photobiomodulation par LED) apparaissant sur le marché soit toujours plus important, alors que le nombre d’études cliniques de qualité ne suivait pas la même progression. Disons-le clairement, l’année 2022 est bien meilleure et apporte beaucoup de réponses aux questions que l’on pouvait se poser sur l’intérêt réel des lasers et des techniques apparentées proposées dans de nombreuses dermatoses. Bref, nous progressons !

Quoi de neuf en dermatologie infectieuse ?
À la fin des années 1980, on prédisait la fin des maladies infectieuses qui avaient menacé l’humanité durant toute son histoire. L’arrivée du SIDA a sévèrement démenti ce sentiment. En 2019, nous avons vu l’apparition et l’émergence mondiale d’une maladie infectieuse entièrement nouvelle : la Covid-19. Et l’année 2022 a aussi marqué l’histoire de la médecine et des maladies infectieuses avec l’émergence de la variole du singe.

Quoi de neuf en pathologies tumorales cutanées ?
Dans le mélanome, malgré des progrès thérapeutiques constants depuis 10 ans, une partie des patients vont finir par décéder de leur maladie. Le nombre des traitements augmente plus vite que notre compréhension des séquences thérapeutiques optimales et des populations réellement bénéficiaires. Depuis 5 ans, la tendance consiste à traiter les patients de plus en plus tôt, aux stades III, et désormais aux stades IIB/IIC. Ces thérapies adjuvantes réduisent le risque de récidive pour une fraction seulement des patients, que l’on ne sait déterminer au préalable en routine. L’avenir semble être à la stratégie néoadjuvante, pour l’instant évaluée dans des essais avec de petits effectifs et encore peu de recul. L’efficacité des traitements en cas d’immunorésistance reste limitée, sans compter leur accessibilité (pas d’AMM pour le lenvatinib dans le mélanome, coût élevé et difficultés d’accès aux traitements par lymphocytes infiltrant la tumeur [TIL]).