Dossier : Eczémas de contact

Dossier : Eczémas de contact
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De nombreux nouveaux allergènes, ou de nouvelles applications d’allergènes déjà bien connus, ont été signalés en 2021-2022. Dans cette revue, nous abordons quelques allergènes cosmétiques remarquables et/ou émergents, y compris les fragrances, les conservateurs, les allergènes végétaux, les nouveaux agents dépigmentants, et certains filtres solaires problématiques. De plus, nous faisons le point sur les nouveaux allergènes “manucure”, et détaillons de plus près les allergènes principaux dans les gants et les chaussures. Nous donnons un aperçu de quelques métaux allergisants, et mentionnerons des exemples d’allergènes importants dans les dispositifs médicaux, tels que les pansements adhésifs, les antiseptiques et les désinfectants.

Dossier : Eczémas de contact
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L’environnement chaud, macéré et humide au sein d’une chaussure, combiné à l’exposition à divers allergènes potentiels (caoutchoucs, colles, colorants, agents tannants, sels de chrome, biocides, allergènes des plastiques, etc.) créent un environnement idéal pour le développement d’une dermatite allergique de contact (DAC). Sans oublier les allergènes potentiels liés aux traitements appliqués (excipients des topiques, corticoïdes, antiseptiques, antifongiques, etc.).
La DAC aux chaussures atteint la plupart du temps la surface dorsale des orteils (surtout l’hallux) ou le dos des pieds dans son entièreté.
L’atteinte plantaire est plus rare mais peut exister. En général, elle respecte la voûte plantaire. Une éruption vésiculeuse secondaire (située en particulier aux mains) peut s’observer.
La réalisation de tests épicutanés reste l’examen de choix du diagnostic de la DAC. En effet, le traitement principal réside en la découverte et l’éviction de l’(des) allergène(s) responsable(s).

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L’eczéma de contact chez l’enfant représenterait jusqu’à 20 % des dermatites pédiatriques et concerne environ un tiers des enfants avec une dermatite atopique. Ses présentations cliniques sont parfois déroutantes et les allergènes chez l’enfant sont souvent masqués et en perpétuelle évolution, dépendante des modes. S’il n’existe pas de batterie standard enfants consensuelle, on s’accorde cependant pour tester de plus en plus facilement les eczémas atopiques ou non, résistant à un traitement bien conduit, les eczémas palmoplantaires, aéroportés, de localisation inhabituelle avec des batteries de tests proches des adultes, en n’oubliant jamais de tester les produits personnels de l’enfant.

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L’allergie aux gants de protection est fréquente, notamment en milieu professionnel. Elle doit être systématiquement recherchée devant tout eczéma des mains et des poignets.
Les matériaux de gants les plus souvent incriminés sont le caoutchouc, les plastiques et le cuir. Il existe deux mécanismes différents pour l’allergie aux gants en caoutchouc. L’allergie est soit retardée, se manifestant par un eczéma de contact. Les principales causes sont les accélérateurs de vulcanisation du caoutchouc (thiurames-dithiocarbamates, guanidines, benzothiazoles et thiourées). Soit il s’agit d’une allergie immédiate médiée par les IgE, les causes étant les protéines de latex. Les gants en plastique (principalement le polychlorure de vinyle) peuvent également provoquer des eczémas de contact allergiques, l’obtention de la composition est très difficile. L’allergène des gants en cuir est le chrome.
La prévention des récidives repose sur l’éviction du contact avec les allergènes.

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La dermatite allergique de contact (ou eczéma allergique de contact) est consécutive à l’application par voie directe ou par voie aéroportée d’une substance exogène, se comportant comme un haptène (qui se transforme en allergène complet dans l’épiderme après couplage avec une protéine) et déclenchant une réaction d’hypersensibilité à médiation cellulaire retardée (type IV). Classiquement, la dermatite allergique de contact survient après 7 à 10 jours lors du premier contact avec l’allergène (phase d’induction) et après 24 à 72 heures lors d’un contact ultérieur (phase de révélation). Il est essentiel de rappeler que la dermatite allergique de contact ne survient pas nécessairement lors du premier contact. Cette réaction allergique peut survenir après plusieurs mois ou, plus rarement, plusieurs années de tolérance. “On ne naît pas allergique, on le devient”.