Dermatologie Esthétique

Dermatologie esthétique
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Dans la première partie de cet article, publié dans le n° 242 de la revue Réalités thérapeutiques en dermato-vénérologie (supplément “Dermatologie esthétique”, avril 2015, p. 31-35), nous avions expliqué la cotation clinique, la photographie standardisée et les méthodes d’imagerie cutanée non invasives.
Dans cet article, nous allons décrire le rôle de la biométrologie et des questionnaires d’auto-évaluation en dermatologie esthétique.

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Les poches malaires correspondent à un excès de volume situé devant le rebord osseux orbitaire et/ou l’os malaire. Très disgracieuses, elles sont une difficulté majeure lorsqu’une blépharoplastie inférieure est envisagée.
Ce terme recouvre en fait des modifications anatomiques qui ne sont pas univoques.
Le but de cette présentation est de distinguer cliniquement les différents types de poches malaires et de permettre ainsi le choix d’un traitement qui corrigera spécifiquement les anomalies correspondantes.

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Pourquoi s’intéresser à la génération Millenium ? Depuis quelques temps, on assiste à une recrudescence importante de la demande esthétique chez des patients de plus en plus jeunes.
Cette nouvelle génération consulte très tôt pour la correction d’imperfections cutanées, pour une optimisation esthétique de défauts morphologiques, mais aussi pour une véritable stratégie anti-âge. Cela permet d’avoir une vraie réflexion sur les possibilités thérapeutiques et préventives en fonction de l’âge.
Cette génération “connectée” est importante à considérer de par son nombre, mais aussi parce qu’elle représente notre future patientèle et que nous devons nous adapter.

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Les effets secondaires indésirables des injections d’acide hyaluronique (AH) ne sont pas fréquents, mis à part l’hématome. Il faut cependant les connaître pour savoir les diagnostiquer et les traiter.
Les deux principales causes sont vasculaires (hématomes, emboles) ou inflammatoires (hypersensibilité immédiate et retardée, risque infectieux), mais il existe quelques cas particuliers (œdème malaire, effet Tyndall, dyschromies ou encore malposition).
Il est très important de les déclarer, au laboratoire fabricant bien sûr, mais aussi sur le site du gDEC dédié à la vigilance (www.vigilance-esthetique.fr). La déclaration est anonyme et des dermatologues experts vous répondront, dans l’urgence ou non suivant les cas, si vous avez une interrogation sur un effet secondaire.

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Ces dernières années, la conceptualisation volumétrique de la face a orienté de façon considérable la prise en charge esthétique du vieillissement facial. Le développement récent d’acides hyaluroniques (AH) volumateurs permet de répondre à cette demande, avec une approche beaucoup plus globale et harmonieuse qu’en se limitant à la correction des rides seules. Le tiers moyen de la face, situé entre le regard et le sourire, est la zone la plus mobile et la plus expressive du visage. Avec le temps, il subit des modifications anatomiques et fonctionnelles précoces, responsables de l’apparition progressive d’expressions faciales négatives. L’harmonisation des volumes du tiers moyen de la face permet de modifier ces expressions avec un effet naturel et non figé.
Si le propos de cet article est aujourd’hui le tiers moyen de la face, il est évident que le praticien doit prendre en compte les tiers supérieur et inférieur qui sont intrinsèquement liés à l’harmonisation faciale.
Les AH paraissent être un gold standard dans cette prise en charge volumétrique. La connaissance précise de l’anatomie fonctionnelle et des modifications induites par l’âge va permettre un usage pondéré et subtil des AH pour optimiser le résultat selon l’âge du sujet en évitant les excès. Plus que les volumes eux-mêmes, l’enjeu de la correction esthétique est l’harmonie de ces volumes, à la fois statique et dynamique.

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La plupart des solutions thérapeutiques sont exposées et critiquées quant à leur intérêt pour traiter la ptôse des tissus du visage. Les techniques de comblement avec les acides hyaluroniques ou les inducteurs tissulaires permettent une amélioration des ptôses légères à modérées en créant un “effet lifting” ou en reconstituant l’ovale. Cependant, les quantités injectées deviennent importantes lorsque la ptôse est plus prononcée avec un risque de déformation et d’élargissement du bas du visage.
L’utilisation de la toxine a surtout un rôle préventif en inhibant temporairement le fonctionnement des muscles qui aggravent la ptôse. La durée de la correction par les fils tenseurs reste à préciser. Les techniques de lifting chirurgical, souvent associées à un comblement par acide hyaluronique ou par lipofilling, sont les seules à pouvoir améliorer les ptôses sévères, mais avec une durée d’immobilisation sociale et des suites opératoires redoutées par les patients. Il faut malgré tout savoir les encourager pour éviter les résultats inesthétiques dus à l’injection de trop grandes quantités de produit de comblement.

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Une technique de maquillage dénommée contouring peut nous aider à choisir où “poser” la lumière sur un visage. Elle consiste à sublimer certaines de ses régions afin de l’embellir dans sa globalité. Ce choix s’avère particulièrement pertinent lorsque le visage ne présente aucun défaut dominant.
Le traitement consiste, outre l’utilisation de la toxine botulinique, à napper très superficiellement un acide hyaluronique (AH) dans les régions où l’on veut apporter cette lumière. Les injections vont être surtout médiofaciales au lieu d’être latérales comme il est habituel de le faire si l’on cherche un effet liftant. Les régions médiofaciales étant réputées dangereuses, l’utilisation d’une canule est fortement recommandée.

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La cryolipolyse est une technique récente de destruction du tissu graisseux sous-cutané par l’induction artificielle d’une panniculite au froid. De nombreuses études chez l’animal et cliniques attestent son efficacité et sa sécurité d’utilisation. La perte moyenne de tissu graisseux est d’environ 25 % ; elle est variable selon les patients. La séance dure 1 h, le bourrelet étant aspiré entre 2 électrodes Peltier. Les effets sont visibles au bout de 2-3 mois. Les principaux effets secondaires rapportés sont rares : ecchymoses, douleurs, anesthésie, brûlures, hyperplasie graisseuse paradoxale, malaises vagaux, hernies, laxité. La plupart sont réversibles et sans commune mesure avec la morbidité d’une chirurgie. La technique nécessite une sélection rigoureuse des patients, tant du point de vue morphologique que psychologique.