Revues générales

Revues générales
0

L’hémangiome infantile (HI) est une tumeur vasculaire bénigne auto-involutive mais qui peut, dans certaines topographies, menacer le pronostic vital, fonctionnel ou esthétique à long terme. Le propranolol est maintenant le traitement de première intention de ces HI – dont les complications à plus ou moins long terme ont été considérablement réduites – avec parallèlement une tolérance très bonne.
Si la décision du traitement et l’introduction du propranolol doivent être confiées au médecin hospitalier, les pédiatres et médecins de ville participent au suivi régulier de l’efficacité et de la tolérance du traitement.

Revues générales
0

Cet article, basé sur une FMC des JDP 2014, reprend un certain nombre de vraies/fausses idées en allergologie. Si la lessive ne doit toujours pas être suspect numéro un devant toute éruption prurigineuse, l’épidémie d’allergie à la méthylisothiazolinone dans les cosmétiques s’accompagne d’eczémas aigus aéroportés, déclenchés par la présence de ce même type de conservateur dans les peintures à l’eau.
Dans le domaine alimentaire, une allergie particulière à un sucre, α-gal, peut expliquer des urticaires aiguës ou anaphylaxie plusieurs heures après consommation de viande de mammifère, la sensibilisation des patients se faisant après morsure de tiques. Les hydrolysats de protéine de blé contenus dans des cosmétiques peuvent rarement être responsables de sensibilisation par voie percutanée ou muqueuse, et secondairement conduire à des manifestations allergiques à l’ingestion, voire des manifestations d’anaphylaxie alimentaire d’effort.
Pour finir, n’oublions pas que les injections de produits de contraste iodés peuvent être responsables de toxidermies. L’eau douce ou de mer, le froid peuvent déclencher des urticaires, mais cela ne repose pas sur un mécanisme allergique ; de rares cas d’eczéma allergiques aux produits ajoutés dans les piscines sont rapportés.

Revues générales
0

Le pemphigus est une maladie bulleuse auto-immune cutanéomuqueuse, affectant les sujets jeunes sans prédominance de sexe. Il se caractérise par la production d’auto-anticorps pathogènes dirigés contre les desmogléines 1 et 3.
Sur le plan clinique, il se définit par la survenue de bulles flasques en peau saine et d’érosions cutanéo-muqueuses. Le pemphigus est une maladie chronique potentiellement grave, souvent difficile à traiter. Il n’existe aucun consensus dans la littérature concernant sa prise en charge thérapeutique. Les corticoïdes
restent le traitement de première intention avec une morbi-mortalité importante. L’intérêt des immuno-suppresseurs en première intention reste débattu, mais semble faible.
Récemment, un nouveau traitement émerge, le rituximab, anticorps monoclonal anti-CD20. Sa place est pour le moment en deuxième intention. Une étude française de phase 3, actuellement en cours, pourrait bouleverser cet algorithme thérapeutique.

Revues générales
0

Les auteurs ont effectué une synthèse sur les effets des apports et régimes alimentaires dans certaines dermatoses incluant la dermatite atopique, le psoriasis, l’urticaire chronique, l’acné, les cancers cutanés épithéliaux et les mélanomes.
Si les apports et les régimes alimentaires ont fait l’objet de très nombreuses études, il existe encore peu de niveaux de preuves permettant de suggérer des recommandations alimentaires définitives pour les dermatoses étudiées. Il conviendra donc de privilégier une alimentation équilibrée avec des apports ou des évictions non délétères.

Revues générales
0

Propionibacterium acnes est une bactérie anaérobie impliquée dans la pathogénie de l’acné.
Ces dernières années, il a été constaté une nette augmentation des résistances aux antibiotiques utilisés dans l’acné. Cela représente un problème de santé publique, et des stratégies sont élaborées pour limiter ces résistances.

Revues générales
0

La dermatomyosite juvénile (DMJ) est une myopathie auto-immune rare chez l’enfant et qui touche à la fois les muscles striés et la peau. Elle se manifeste par un déficit musculaire et par des signes cutanés très caractéristiques. Son étiopathogénie reste mal connue. Il s’agit d’une vascularite systémique. Sur le plan diagnostique, l’IRM musculaire est un examen clé qui pourrait dans l’avenir se substituer à l’EMG et à la biopsie musculaire.
Les corticoïdes sont le traitement de première intention, ils ont transformé le pronostic de la maladie. Les IgIV et certains immunosuppresseurs (méthotrexate, ciclosporine) sont utilisés en cas de corticorésistance, parfois d’emblée par certaines équipes. Sur le plan dermatologique, la photoprotection doit être draconienne. Le recours aux antipaludéens de synthèse est parfois préconisé. Les IgIV ont une place qui reste à déterminer. La mortalité est en nette diminution et varie de 0,7 à 7 %. La première cause de décès est le sepsis dont le point de départ est souvent pulmonaire. La calcinose est une complication grave dont l’incidence est en diminution. Le traitement en est décevant.
La kinésithérapie représente un élément indispensable dans la prise en charge de la DMJ. À la phase aiguë, elle vise à réhabiliter le malade par des exercices modérés qui ne risquent pas d’aggraver l’inflammation musculaire.

Revues générales
0

Les facteurs de risque de l’allergie alimentaire (AA) sont complexes. L’exposition aux allergènes alimentaires présents dans l’environnement domestique serait plus importante que l’exposition orale. Une exposition à des doses fortes par voie orale entraînerait une tolérance, et une exposition à des doses faibles par voie transcutanée entraînerait une réponse Th2, la production d’IgE et une AA.
Parmi les mesures de prévention chez le nourrisson à risque allergique figurent : une alimentation normale
avec diversification au cours des 6 premiers mois ; le traitement actif et précoce de la dermatite atopique qui expose au développement des AA ; la réduction de la concentration des allergènes alimentaires si elle est possible.

Revues générales
0

Les dermatoses neutrophiliques représentent une série d’affections inflammatoires cutanées assez disparates cliniquement mais qui ont en commun la présence exclusive, ou largement prédominante, de polynucléaires neutrophiles matures (PNN) dans les lésions histologiques. Elles font désormais partie d’un concept nosologique plus large de maladie(s) neutrophilique(s) qui intègre des lésions cutanées de tous types et des localisations viscérales, à rapprocher des maladies inflammatoires systémiques d’origine auto-immune ou auto-inflammatoires.
En dehors des cinq dermatoses neutrophiliques classiques dont les formes atypiques et frontières se multiplient, un certain nombre d’entités “nouvelles” ont été décrites au cours des denières années, souvent assez disparates et d’autonomie parfois douteuse. La notion d’associations morbides, notamment avec des hémopathies et diverses maladies inflammatoires, reste un point majeur et doit conduire à une grande vigilance clinique doublée de la pratique d’explorations systématiques éventuellement répétées.
Les possibilités thérapeutiques se multiplient en dehors ou en complément de la classique corticothérapie générale, mais il n’existe pour l’instant pas de recommandations précises.

Revues générales
0

La maladie de Kawasaki (MK) est une maladie aiguë et rare, mais qui peut léser les vaisseaux coronaires de façon définitive, représentant alors la première cause de cardiopathie acquise à l’âge pédiatrique dans les pays industrialisés. Elle touche avant tout les enfants de moins de 5 ans, beaucoup plus rarement de jeunes adultes avant l’âge de 40 ans.
L’introduction du traitement par immunoglobulines intraveineuses (IgIV) en 1984, associé à l’aspirine, a permis une réduction significative de la fréquence des lésions coronaires à 3-5 % (20-30 % sans traitement), permettant en parallèle d’améliorer notablement le pronostic global de la MK.
Mais, 10-20 % des patients traités par une cure de 2 g/kg IVIg demeurent fébriles ou redeviennent fébriles dans les 48 heures, et sont à haut risque de développer des lésions coronaires. Ce qui nécessite, d’une part, de trouver un traitement alternatif efficace et, d’autre part, d’identifier des marqueurs cliniques et biologiques de résistance aux IgIV qui pourraient permettre soit une intensification d’emblée du traitement par IgIV en les associant par exemple aux corticoïdes, soit le choix d’un autre traitement qui reste à définir.

Revues générales
0

La connaissance du fonctionnement du système immunitaire est de plus en plus nécessaire pour comprendre et traiter les maladies dermatologiques inflammatoires, oncologiques et infectieuses.
Les modifications génétiques ou multifactorielles activatrices de l’immunité innée (polynucléaires et macrophages) sont à l’origine des maladies dites auto-inflammatoires. Les modifications génétiques ou multifactorielles activatrices de l’immunité acquise (lymphocytes) sont à l’origine des maladies auto-immunes et allo-immunes. Les modifications génétiques inhibitrices de l’immunité innée ou acquise sont à l’origine d’une susceptibilité accrue aux infections.
Les traitements biologiques qui modifient le système immunitaire (immunothérapies), soit en l’activant, soit en l’inhibant, sont respectivement utilisés pour traiter les cancers et les maladies inflammatoires.