Revues générales

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Les maladies auto-immunes systémiques présentent des formes plus sévères et précoces chez les patients d’ascendance africaine. Ces populations sont sous-représentées dans les études cliniques et dans l’iconographie médicale. Le lupus érythémateux systémique y est 2 à 3 fois plus fréquent que chez les Caucasiens, avec un début plus jeune, une atteinte rénale fréquente, une mortalité accrue et des particularités immunologiques. Très peu de données sont disponibles en ce qui concerne la dermatomyosite ; elle se distingue par des calcinoses plus fréquentes, un érythème héliotrope rare et des dyschromies caractéristiques, souvent responsables de retards diagnostiques. La sclérodermie systémique débute précocement, avec une prédominance des formes diffuses sévères, des signes cutanés pigmentaires spécifiques et une association aux anticorps anti-U3RNP, liés à des atteintes viscérales graves. La sarcoïdose est plus fréquente et sévère, marquée par des lésions cutanées spécifiques et des atteintes systémiques, notamment cardiaques et neurologiques, de mauvais pronostic. Ces données mettent en évidence l’importance de former les cliniciens aux présentations atypiques sur peau noire, de réduire les inégalités d’accès aux soins et de promouvoir des études dédiées.

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ChatGPT s’impose en dermatologie comme un outil d’assistance pédagogique et clinique. Il soutient la formation continue, la création de contenus pour les patients et la rédaction de documents médicaux. En pratique, il facilite le diagnostic différentiel et la communication médecin-patient, tout en optimisant le temps médical. Ses atouts résident dans la maîtrise du langage naturel et la polyvalence de ses usages. Mais ses limites – incapacité d’analyse d’images, risques d’erreurs, enjeux de confidentialité – imposent un usage encadré. L’avenir repose sur les modèles multimodaux et la formation des praticiens. ChatGPT apparaît ainsi comme un allié, non un substitut, du dermatologue.

Revues générales Levée de la PIH : comment prescrire les biothérapies de la dermatite atopique dans la pratique du cabinet ?
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Les biothérapies ont foncièrement amélioré la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques toutes spécialités confondues. De plus, depuis 2024, la levée de la prescription initiale hospitalière (PIH) de ces traitements a facilité l’accès à ces prescriptions pour nos patients. Dans la dermatite atopique (DA), de nouvelles recommandations de prise en charge ont été proposées par le Groupe de recherche sur l’eczéma atopique (GREAT), et ce de façon plus adaptée à la performance, à la tolérance et au maintien thérapeutique des traitements disponibles, biothérapies et anti-JAK. Le GREAT est en discussion à ce jour avec la Haute Autorité de santé (HAS) pour adapter ces recommandations au remboursement en première ligne de ces produits.

Revues générales Pelade : cibler la voie JAK-STAT
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La pelade (alopecia areata) est une maladie inflammatoire auto-immune multifactorielle fréquente caractérisée par la perte des cheveux et/ou poils (alopécie) pouvant toucher n’importe quelle région corporelle [1, 2]. Longtemps considérée comme une maladie “esthétique”, la pelade a pourtant un retentissement psychosocial majeur [3-5].
Alors que le traitement de la pelade a longtemps été synonyme de frustration pour les patients et les dermatologues, les récentes avancées dans la compréhension de la physiopathologie de la maladie et l’avènement de thérapies immunomodulatrices telles que les inhibiteurs de JAK (JAKi) ont changé le pronostic de la maladie.
Les JAKi sont désormais les traitements de 1re intention de la pelade sévère. Avec leur arrivée se posent désormais de nombreuses questions pour les praticiens, auxquelles je vais tenter de répondre.

Revues générales Opérer au cabinet dans des conditions optimales
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La chirurgie dermatologique ne fait pas partie des treize spécialités chirurgicales officielles, bien qu’elle soit reconnue par la Haute Autorité de santé (HAS), l’Institut national du cancer et l’Académie nationale de chirurgie comme une pratique interventionnelle. Les cabinets médicaux ne sont pas définis réglementairement et ont des niveaux d’environnement et d’équipement hétérogènes. En France, il n’y a pas vraiment de développement de structures alternatives, contrairement aux pays anglosaxons, entre les cabinets médicaux et les établissements de soins. Comme pour toute chirurgie, la chirurgie dermatologique expose à un risque infectieux, hémorragique ou fonctionnel. Pour autant, la littérature internationale ne relate pas plus d’infections du site opératoire quand les interventions sont réalisées au cabinet plutôt qu’au bloc opératoire, sous réserve du respect des règles de bonne pratique.

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La dermatite atopique (DA) a bénéficié de l’apport de nombreuses thérapeutiques auxquelles, pour certaines, la simplification d’autorisation de prescription a permis à de nombreux patients d’avoir accès. Si le principe de base thérapeutique est l’hydratation cutanée et les dermocorticoïdes, il appartient au dermatologue de proximité de bien gérer les cas les plus résistants en utilisant les traitements les plus efficaces et les mieux tolérés. La décision médicale partagée permet d’orienter le choix vers une option qui convient autant au patient qu’au médecin.

Revues générales Orienter le traitement du psoriasis en fonction du choix de la cible
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En 2025, le choix thérapeutique dans le psoriasis est très varié et s’oriente au profit du bien-être du patient. Tout dermatologue devrait savoir quelle conduite envisager devant un patient atteint de psoriasis et s’il convient de l’adapter entre le début de la prise en charge et le suivi. Aussi ne faut-il pas hésiter à changer de traitement, si lors de la réévaluation du patient, le PASI 90 et un PASI absolu < 3 ne sont pas obtenus ou si la tolérance est mauvaise. La méthode DELPHI peut aussi influencer les choix thérapeutiques dans le cas de psoriasis sans antécédents et sans comorbidités. Ce consensus traduit l’orientation des dermatologues experts dans le psoriasis vers les classes anti-IL17 ou IL23 après échec – ou intolérance – du méthotrexate en 1re ligne thérapeutique. Il ne faut pas oublier qu’il est possible, pour s’orienter dans les choix, de suivre les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). De même, les futures recommandations du groupe de recherche sur le psoriasis de la Société française de dermatologie (SFD) seront disponibles au dernier trimestre 2025.

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Le dermatologue peut être confronté, dans sa pratique, à des lésions palpébrales nécessitant une prise en charge chirurgicale.
Du fait de sa spécificité ainsi que de la proximité du globe oculaire et des voies lacrymales, cette chirurgie requiert des connaissances anatomiques et chirurgicales particulières pour garantir un bon résultat fonctionnel et esthétique.

Revues générales Actualités sur les Morphées
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Les morphées se caractérisent par une fibrose cutanée pouvant parfois toucher les tissus profonds (fascia, muscle, os). Deux pics d’incidence (enfance et âge adulte) et une prédominance féminine ont été confirmés par de récentes méta-analyses. Sur le plan immunitaire, l’inflammation initiale (IFN-g, IL17A) évolue vers une fibrose stimulée par le TGF-b, avec l’IL6 jouant un rôle clé dans la différenciation Th17.
Les progrès diagnostiques incluent l’échographie haute fréquence, l’élastographie et des scores cliniques (LoTSS, MAM), permettant une évaluation plus précise de l’activité et des dommages de la maladie. Le traitement repose classiquement sur l’association méthotrexate-corticostéroïdes en cas de formes étendues ou sévères, avec l’émergence de nouvelles thérapeutiques (tocilizumab, inhibiteurs de JAK) en cas de forme réfractaire. Les séquelles esthétiques sont prises en charge par la chirurgie réparatrice (graisse autologue, lasers), et l’évaluation de la qualité de vie, souvent sous-
estimée, progresse grâce à des outils dédiés comme le LoSQI.

Revues générales Les atteintes buccales au cours des MBAI
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L’atteinte de la muqueuse buccale, parfois isolée, est fréquente au cours des MBAI avec atteinte muqueuse. Un bon examen clinique permet d’orienter le diagnostic et de choisir la zone à biopsier (en buccal et/ou extra-buccal). La réalisation des biopsies en bouche est très délicate et doit être réalisée, si possible, par un praticien entraîné, l’immunofluorescence directe étant indispensable pour confirmer le diagnostic. Des soins locaux bien conduits permettent de soulager le patient et d’accélérer la cicatrisation des lésions, en association avec le traitement systémique. La collaboration multidisciplinaire, en particulier avec le dentiste, est très importante tout au long de la maladie.

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