L’année thérapeutique 2019

L'année thérapeutique 2019
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Quelques nouveautés en 2019, en particulier sur le plan des indications médicales des lasers en dermatologie. Cette année marque en effet la mise à disposition de deux nouvelles techniques dont le point commun est de reposer sur la synergie entre un laser et une molécule, en l’occurrence un médicament dans le cas des angiomes plans et un marqueur photosensibilisant de photothérapie dynamique dans le cas de l’acné polymorphe évolutive.

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La littérature dermato-chirurgicale fut très variée en termes d’études, de reconstructions originales et d’astuces chirurgicales. Voici une sélection d’articles pragmatiques parus en 2019 et qui aideront sûrement chacun d’entre nous au quotidien, que notre pratique soit hospitalière ou libérale.

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Cette année encore, il y a des nouveautés sur les produits de comblement (fillers) et la manière de les utiliser. Pour la toxine botulique, on parle moins des indications esthétiques, désormais bien connues, mais surtout de ses applications en pathologie qui n’entrent pas dans le cadre de cet article. On note aussi en esthétique des effets secondaires indésirables inédits qu’il faut connaître pour savoir les éviter.

Dans ce “Quoi de neuf en dermatologie esthétique ?” j’ai inclus l’analyse d’une importante revue sur les avancées dans la prise en charge de la cellulite et un sujet d’actualité auquel notre fibre écologiste sera sensible : l’influence de la pollution sur le vieillissement cutané, dont on commence à avoir des preuves cliniques et des explications physiopathologiques. Je terminerai avec la notion de vieillissement cutané atrophique et hypertrophique, déjà connue mais à laquelle l’équipe de Voorhees apporte quelques éléments nouveaux.

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En 2020, les anti-JAK (inhibiteurs de Janus kinase) n’ont pas d’AMM dans la pelade. 4 anti-JAK per os ou topiques sont commercialisés dans d’autres indications (tofacitinib, ruxolutinib, baricitinib et delgocitinib) et 3 autres sont en développement dans la pelade. Certains experts les prescrivent exceptionnellement hors AMM et les patients les achètent eux-mêmes, sans remboursement (le citrate de tofacitinib essentiellement qui peut être acheté en Suisse, en Israël et moins cher en Turquie, en Inde et au Pakistan). Les anti-JAK per os ne bénéficient pas d’AMM dans la pelade car leur balance bénéfice/risque reste discutable dans cette indication, notamment en période d’épidémie de Covid-19 qui incite plus à arrêter les immunosuppresseurs et les corticoïdes dans des indications non vitales. Le tofacitinib, le ruxolutinib, le delgocitinib et d’autres anti-JAK sont actuellement en développement sous forme topique dans la dermatite atopique et le vitiligo. Le delgocitinib vient de bénéficier d’une AMM au Japon et en Nouvelle-Zélande pour le traitement de la dermatite atopique.

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À l’heure où l’accès à l’innovation thérapeutique en cancérologie en France est discuté, on constate un décalage grandissant entre les publications scientifiques et la date de disponibilité concrète de ces traitements. Pour les patients français, 2019 aura été une année riche pour la mise à disposition de traitements innovants dans le mélanome, qu’il s’agisse des traitements adjuvants, de la combinaison ipilimumab + nivolumab ou de la nouvelle bithérapie ciblée encorafenib + binimetinib. Saluons également l’arrivée du cémiplimab après chimiothérapie dans les carcinomes épidermoïdes et du mogamulizumab dans le mycosis fongoïde. Des données à “long terme” (5 ans !) sont désormais disponibles à la fois pour les thérapies ciblées et la combinaison d’immunothérapie, et les données post-arrêt des anti-PD1 sont rassurantes. L’immunothérapie confirme son intérêt en 1re ligne dans les carcinomes à cellules de Merkel.
Enfin, la recherche académique française est à l’honneur dans les lymphomes T, avec l’anti-KIR3DL2, bel exemple de partenariat avec une société de biotechnologie innovante.

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L’acné est une pathologie inflammatoire chronique de l’appareil pilosébacé. Sa physiopathogénie est complexe, comprenant une altération de la kératinisation folliculaire, une hypersécrétion sébacée et la colonisation cutanée par C. acnes entraînant une inflammation cutanée. Les interactions entre les différents facteurs sont de mieux en mieux comprises et cela ouvre de nouvelles perspectives au niveau thérapeutique.

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Thomas Bieber compare le microbiote cutané de la dermatite atopique (DA) à un ménage à trois. Les bactéries commensales sont les good guys, elles contrôlent la prolifération des bactéries pathogènes qui représentent les bad guys. Le système immunitaire offre la niche écologique qui est le lieu de cet affrontement. Le mécanisme du quorum sensing explique comment les commensaux, en fabriquant des peptides antibiotiques autoinductibles, contrôlent les pathogènes. Ainsi, les staphylocoques à coagulase négative (CoNS) présents en peau normale produisent des peptides autoinductibles qui inhibent Staphylococcus aureus. Au cours de la DA, l’augmentation de S. aureus est corrélée à la baisse des peptides des staphylocoques à coagulase négative [2]. On ne sait pas encore comment le système immunitaire peut différencier les “bons” des “méchants” en créant une réponse innée et adaptative contre les pathogènes via la production de peptides antimicrobiens ou d’une réponse Th17.

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L’année 2019 a été marquée par la publication de nouvelles recommandations sur la prise en charge des infections bactériennes courantes [1]. Il s’agit d’un événement important puisque les dernières recommandations dataient de la conférence de Tours en 2000 sur la prise en charge de l’érysipèle et des fasciites nécrosantes. De plus, les auteurs des nouvelles recommandations n’ont pas seulement réactualisé la prise en charge de l’érysipèle et des fasciites nécrosantes, ils ont aussi donné des recommandations sur les infections suppuratives, furoncles et abcès ainsi que les impétigos et plaies infectées. Il faut féliciter les auteurs de ce travail très important et de grande qualité.