Quoi de neuf en pathologie unguéale ?

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L’année thérapeutique en 2019 n’aura pas été spécialement exaltante dans le domaine de la dermatologie unguéale.

  •  L’article de S. Lipner sur le risque auquel s’exposeraient les sujets prenant de la biotine, susceptible de modifier certains résultats biologiques, a poussé B.M. Piraccini [1] à rappeler les doses recommandées de vitamine B7 : nouveau-nés 5 mg/j, enfants de 9-13 ans 20 mg/j, adolescents de 14-18 ans 25 mg/j, adultes 10 mg/j chez les patients avec déficit en biotinidase ou en carboxylase multiple, mais la biotine est habituellement prescrite à dose 10 fois supérieure… En Italie, pour le traitement des cheveux et des ongles, elle est de 5-10 mg/j, ce qui met à l’abri des précautions préconisées avant d’effectuer des tests de laboratoire…
  •  Paronychie et granulome pyogénique représentent une des complications les plus ennuyeuses parmi les traitements “ciblés”. Toutefois, l’utilisation topique de propranolol ou de timolol a montré chez presque 2/3 de ces patients une réponse partielle après 1 mois de traitement. De plus, l’utilisation de bêta-bloqueurs s’est avérée sans risque [2].
  • Une onycholyse chronique réfractaire à différents traitements (crème au kétoconazole, collyre à la ciprofloxacine à 0,3 %) a cédé entre les mains des auteurs brésiliens après l’avulsion partielle d’une tablette jaune verdâtre suivie d’un traitement biquotidien avec un gel de tazarotène à 0,1 % pendant 6 mois [3].
  • Une analyse rétrospective identifiant 54 patients atteints de syndrome de Sézary parmi 535 sujets présentant un lymphome cutané à cellules T a montré chez tous une dystrophie unguéale : paronychie (63,2 %), leuconychie (42,1 %), onycholyse (42,1 %), trachyonychie (31,6 %) et hyperkératose sous-unguéale (26,3 %) [4].
  • Le cas d’un onychomatricome chez un sujet de 41 ans, localisé au gros orteil, a laissé perplexes nos collègues madrilènes. L’excision complète de la tumeur montrait un ongle envahi par un onychomatricome présentant dans sa portion inférieure des faisceaux nerveux désorganisés sans atypie, évoquant un neurofibrome sous-unguéal après étude histo-chimique à la protéine S100. Les auteurs recommandent de pratiquer systématiquement cet examen pour détecter d’éventuelles tumeurs nerveuses [5].
  • Cinotti et al. [6] se sont attaqués aux techniques d’imagerie concernant l’onychomatricome. Ils nous ont offert ainsi un large éventail de possibilités diagnostiques depuis la dermoscopie jusqu’à la résonance magnétique en passant par la microscopie à réflectance confocale, la tomographie par cohérence optique et l’ultrasonographie.
  • C’est un homme de 75 ans chez lequel s’est développé un EOA spinocellulaire sur une écharde sous-unguéale enfoncée 20 ans auparavant. Aucun signe d’inflammation, d’infection ni de tumeur.[...]

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À propos de l’auteur

Centre de diagnostic et traitement des maladies des ongles, CANNES.