Auteur Naouri M.

Centre de Dermatologie médicale, Esthétique et Lasers, Nogent-sur-Marne.

Revues générales
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L’augmentation de l’incidence des personnes tatouées a pour contrepartie légitime une croissance du nombre de demandes de détatouage. Les lasers dits “Q-switched” permettent le retrait des tatouages sans cicatrices mais au prix d’un nombre de séances souvent important.
Afin d’optimiser la prise en charge, il est nécessaire de savoir identifier la difficulté de l’intervention et légitime de proposer aux patients des techniques permettant de les faire disparaître plus rapidement. Trois techniques sont actuellement disponibles pour optimiser le détatouage : la technique R20, l’utilisation concomitante d’un laser ablatif et l’utilisation de laser picoseconde.
La difficulté d’un détatouage peut également être liée à son caractère polychrome (pour lequel il est nécessaire de disposer de plusieurs longueurs d’ondes), à la possibilité de virage pigmentaire (principalement en cas de tatouages dits cosmétiques) ou encore à la possibilité d’allergie sur tatouage.

Dermatologie esthétique
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La cryolipolyse est une technique récente de destruction du tissu graisseux sous-cutané par l’induction artificielle d’une panniculite au froid. De nombreuses études chez l’animal et cliniques attestent son efficacité et sa sécurité d’utilisation. La perte moyenne de tissu graisseux est d’environ 25 % ; elle est variable selon les patients. La séance dure 1 h, le bourrelet étant aspiré entre 2 électrodes Peltier. Les effets sont visibles au bout de 2-3 mois. Les principaux effets secondaires rapportés sont rares : ecchymoses, douleurs, anesthésie, brûlures, hyperplasie graisseuse paradoxale, malaises vagaux, hernies, laxité. La plupart sont réversibles et sans commune mesure avec la morbidité d’une chirurgie. La technique nécessite une sélection rigoureuse des patients, tant du point de vue morphologique que psychologique.

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La radiofréquence fractionnée intradermique (RFI ou microneedle radiofrequency) est un nouveau mode de traitement utilisant des microaiguilles permettant de répartir l’énergie de manière plus homogène au sein du derme. Les principaux paramètres à gérer sont la profondeur de pénétration et la durée d’impulsion qui lui est proportionnelle.
La RFI partage de nombreuses indications avec les lasers fractionnés : remodelage dermique pour le traitement des rides, cicatrices et vergetures, mais a l’avantage d’être mieux tolérée, de permettre de traiter tous les phototypes et d’engendrer des suites moins lourdes. Elle a aussi l’avantage d’être plus polyvalente car agissant davantage en profondeur ; elle permet de traiter certaines pathologies annexielles : acné, hyperhidrose ou folliculites.
Dans certaines conditions, elle s’est révélée plus efficace que les lasers fractionnés ablatifs ; mais elle peut aussi agir de manière synergique avec eux, permettant une meilleure efficacité et des suites moins lourdes.

Dermatologie esthétique
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En dermatologie interventionnelle, nous sommes habitués à utiliser des sources d’énergies photoniques (lasers, LED, lumières intenses pulsées) et des radiofréquences.
Depuis quelques années, est venue s’ajouter une nouvelle source d’énergie à visée thérapeutique : les ultrasons focalisés. Leurs indications sont actuellement limitées, d’une part, au traitement de la laxité de l’ovale du visage et du relâchement des paupières supérieures et, d’autre part, à la lipolyse non invasive.
De nombreux arguments plaident pour une extension de ces indications dans les années à venir.

Dermatologie esthétique
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La dermatologie esthétique a connu un succès croissant ces dernières années. L’échographie cutanée haute résolution permet d’apporter à cette nouvelle branche de notre spécialité un outil d’évaluation scientifique basé sur l’objectivation et la quantification des modifications induites par la plupart des traitements proposés.
Ses utilisations sont nombreuses. Dans le domaine des produits de comblement, elle permet de visualiser les produits au sein du derme, d’objectiver la qualité de l’injection, et également de dépister et d’orienter les traitements des complications des produits de comblement non résorbables. Concernant les lasers, elle permet de quantifier l’effet de remodelage, rendant ainsi possible la recherche de critères de réponse au traitement, et son suivi au fil du temps. Enfin, en cas d’augmentation du volume des jambes, elle permet de différencier des amas graisseux de véritables œdèmes et d’évaluer de manière qualitative et quantitative la cellulite.