Le numérique et les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont indispensables en 2025 dans l’exercice quotidien du dermatologue.
Cas clinique
Une femme de 55 ans, présentant de multiples nævus, a bénéficié de deux consultations de suivi dermatologique. Elle est ensuite perdue de vue et ne bénéficie d’aucun suivi dermatologique.
5 ans plus tard, son médecin traitant constate la modification d’une lésion cutanée dorsale et adresse un courrier à la dermatologue, permettant ainsi une prise de rendez-vous rapide. La patiente est vue dans un délai de 2 semaines. Lors de cette consultation, un botriomycome dorsal est suspecté, et une exérèse chirurgicale est programmée dans un délai de 2 mois en raison d’un programme opératoire chargé.
En raison d’une évolution rapide de la lésion, la patiente recontacte le secrétariat de dermatologie. L’intervention est avancée d’1 mois, et est réalisée 4 semaines après la consultation.
Les points de suture sont retirés par une infirmière. Cependant, 3 mois après l’intervention, la patiente rappelle le secrétariat en raison d’une mauvaise évolution de la cicatrice dorsale, mais l’appel n’est pas transmis à la dermatologue qui ne revoit la patiente que 1 mois après l’appel et donc 4 mois après la chirurgie.
L’examen clinique révèle la présence de nodules noirs, évoquant des nodules de perméation, autour de la cicatrice. Elle constate qu’elle n’a jamais reçu les résultats histologiques de l’intervention initiale. Ceux-ci révèlent un mélanome de 6 mm d’épaisseur.
Une reprise chirurgicale est effectuée avec exérèse de la lésion, du pourtour cicatriciel et du ganglion sentinelle. L’examen histologique met en évidence : “une métastase en transit d’un mélanome de localisation dermique en péricicatriciel, avec des foyers épidermotropes et des emboles vasculaires”. Un ganglion axillaire sur les trois prélevés est le siège d’un infiltrat métastatique.
Il s’agit donc d’un mélanome malin de classification TNM : T4BN1CM0.
Discussion médicolégale
Dans son rapport, l’expert judiciaire a estimé que la dermatologue avait choisi la bonne option thérapeutique initiale, à savoir une exérèse chirurgicale de la lésion botrimycoïde. Les limites de l’exérèse du mélanome étaient saines mais avec des marges minimales.
La notion de perte de chance n’a pas été retenue par l’expert en raison des arguments suivants : “Le délai[...]
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