Chaque année apporte son lot de nouveautés qui, malheureusement pour certaines, ne se révèlent que des copies plus ou moins réussies de techniques déjà proposées depuis des années. D’autres sont originales, novatrices, mais se révèlent finalement décevantes. Les “vraies” nouveautés sont plus rares. Toutefois, 2024 pourrait en la matière être une grande année : en effet, elle marque l’arrivée en Europe de ce qui pourrait réellement représenter une avancée très importante dans un domaine majeur de la dermatologie : le traitement de l’acné… Nous parlons bien ici de l’acné évolutive, et non des cicatrices d’acné.

Le laser 1 726 nm : un laser ciblant les glandes sébacées, vraiment intéressant, car induisant des effets durables ?

En lisant ces lignes, le réflexe de nombreux dermatologues sera probablement de se dire “Encore une technique qui va se révéler décevante, car pas durable !”, ou bien pire, comme “Encore une fois, la volonté de toujours utiliser plus de lasers, d’étendre toujours plus leurs indications dans les divers champs de la dermatologie ce qui, finalement, se termine par des déceptions”.

À la réflexion, cette déception, conduisant à une logique réticence à proposer des lasers pour traiter l’acné, semble justifiée, dans la mesure où, d’une façon générale, ces techniques, quelle que soit leur efficacité à court terme, avaient un mode d’action qui ne pouvait laisser espérer un effet durable. En effet, toutes ces techniques ciblent l’inflammation des lésions d’acné, que ce soit par un mécanisme direct, ou par un mécanisme indirect (par le biais d’une action sur la composante bactérienne de l’acné). Mais aucune ne ciblait la source de l’acné, à savoir la glande sébacée. Jusqu’à présent, nous savons bien qu’un seul traitement peut permettre des résultats réellement durables : il s’agit bien sûr de l’isotrétinoïne, par voie orale et à forte dose, dont nous connaissons tous l’efficacité importante et prolongée[...]

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