La dermatite allergique de contact (ou eczéma allergique de contact) est consécutive à l’application par voie directe ou par voie aéroportée d’une substance exogène, se comportant comme un haptène (qui se transforme en allergène complet dans l’épiderme après couplage avec une protéine) et déclenchant une réaction d’hypersensibilité à médiation cellulaire retardée (type IV). Classiquement, la dermatite allergique de contact survient après 7 à 10 jours lors du premier contact avec l’allergène (phase d’induction) et après 24 à 72 heures lors d’un contact ultérieur (phase de révélation). Il est essentiel de rappeler que la dermatite allergique de contact ne survient pas nécessairement lors du premier contact. Cette réaction allergique peut survenir après plusieurs mois ou, plus rarement, plusieurs années de tolérance. “On ne naît pas allergique, on le devient”.
La dermato-allergologie de contact est souvent considérée comme une sous-spécialité “à part” dont la mise au point est parfois réservée (à tort) aux services universitaires !
Même si la recherche d’un ou des allergène(s) en cause n’est pas toujours évidente, et souvent rébarbative au premier abord, elle reste ô combien riche pour celui qui s’y intéresse.
Il est évident, voire indiscutable, qu’il existe d’importantes interactions entre la dermato-allergologie de contact et les grandes dermatites inflammatoires que sont la dermatite irritative de contact, la dermatite atopique, le psoriasis, le lichen plan et bien d’autres…
Le diagnostic clinique d’une dermatite allergique de contact doit impérativement faire appel à deux critères : l’anamnèse et la réalisation de tests épicutanés et de leurs variantes additionnelles.
L’interrogatoire minutieux, éventuellement répété, reste la première étape du diagnostic d’une dermatite allergique de contact. Il ne faut négliger ni la chronologie de l’apparition de la dermatite, ni sa localisation, ni les caractères évolutifs des multiples poussées, ni le mode d’extension.
Les tests épicutanés constituent la deuxième pierre angulaire du diagnostic clinique d’une dermatite allergique de contact ; ils visent à identifier l’allergène responsable en reproduisant, en miniature, la dermatite de contact.
Ce dossier de Réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie a été conçu, écrit et réalisé par quatre dermato-allergologues. En effet, les auteurs des différents chapitres sont à la fois dermatologues et spécialisés en dermato-allergologie.
Ils ont voulu actualiser plusieurs chapitres de cette sous-spécialité en y incluant un nombre considérable de nouveautés. D’autre part, les aspects pratiques et indispensables à connaître sont décrits de manière précise et devraient répondre aux nombreuses questions que se posent les praticiens qui abordent de façon[...]
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