Autres étiologies des œdèmes palpébraux

En dehors du “cadre” des dermatites de contact, plusieurs autres étiologies doivent être envisagées face un œdème palpébral. Le dermatologue doit rechercher dans un premier temps tous les signes associés à celui-ci, qu’ils soient locaux ou généraux.

1. Dermatites inflammatoires [1, 2]

Les antécédents du patient ainsi que les signes cutanés à distance sont essentiels pour établir un diagnostic différentiel précis des “eczémas” des paupières. Par exemple, la présence de grandes squames (avec ou sans atteinte des sillons nasogéniens ou du cuir chevelu) oriente vers une dermatite séborrhéique (fig. 1), un sébopsoriasis, voire un véritable psoriasis. La présence de papulo-pustules érythémateuses périoculaires et de télangiectasies aiguille vers une rosacée ou une dermatite “cortisonique” (fig. 2).

La rosacée et l’acné peuvent également être responsables d’un œdème palpébral dans de rares cas via la création d’un lymphœdème. En effet, la rosacée (motif fréquent de consultation dermatologique) peut s’accompagner d’œdèmes palpébraux bilatéraux. Cependant, au-delà de l’œdème palpébral, le clinicien doit toujours rester vigilant face aux autres complications oculaires, en particulier l’atteinte cornéenne qui peut évoluer vers une possible cécité.

Le floppy eyelid syndrome (ou syndrome des paupières hyperlaxes) est une pathologie qui se caractérise par une laxité anormale de la paupière supérieure. Elle est, suivant les cas, asymptomatique ou sévère. Souvent bilatérale, cette hyperlaxité peut mener à une éversion de la paupière sur elle-même avec apparition[...]

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