Hyperpigmentation post-inflammatoire à la suite d’actes esthétiques

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Cas clinique

Une patiente de phototype IV a présenté dans les suites immédiates d’un peeling au TCA (acide trichloracétique) à 20 % une réaction inflammatoire importante avec œdème inflammatoire du front, des pommettes, des mâchoires et du menton.

Afin de prévenir l’hyperpigmentation post-inflammatoire (HPPI), la dermatologue a prescrit à cette patiente le trio de Kligman (association hydroquinone, corticoïde et rétinoïde) ainsi qu’une
photoprotection 50 même si l’incident a eu lieu en hiver.

Au fil des différentes consultations, les lésions centro-faciales à la fois inflammatoires et pigmentaires se sont estompées.

Griefs et doléances de la patiente

1. Griefs

Il n’est pas fait de reproche pour l’indication du peeling puisque l’indication était de “lisser” la peau, de redonner un coup d’éclat et d’atténuer les cicatrices anciennes d’acné avec un peeling moyen.

Selon la patiente, la dermatologue n’avait pas prévenu des risques tels que l’HPPI. De fait, la patiente reproche à la dermatologue un défaut d’information. Elle lui reproche également son manque d’empathie à son égard.

2. Doléances

Outre les séquelles cutanées (discrètes) et les souffrances endurées, la patiente se plaignait de multiples symptômes : atteinte oculaire post-peeling, atteinte neurologique avec asymétrie faciale et atteinte à sa vie conjugale.

Discussion médico-légale

Il existait un très discret œdème de la joue droite (pouvant contribuer à ce que la patiente trouve une asymétrie de son visage) et une discrète trace pigmentaire en médio-frontal.

Les lésions cutanées constatées étaient en rapport direct et certain avec le peeling effectué.

Avant consolidation, les postes de préjudices étaient limités aux souffrances endurées et au préjudice esthétique temporaire.

Après consolidation le jour de l’accedit, un faible préjudice esthétique permanent était noté et dans les dépenses de santé futures un an de crème solaire indice 50 était nécessaire.

>>> En esthétique, l’obligation d’information est renforcée

L’information est avant tout orale. La Société française de dermatologie a élaboré[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Institut Arthur Vernes, PARIS.