Traitement topique des ulcères de jambe

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Ces dernières décennies ont été marquées, en parallèle d’un développement important des pansements, par de nombreuses innovations techniques ayant pour but de permettre la cicatrisation d’une plaie dont une des phases est altérée. Loin du fantasme du pansement “magique” ou “intelligent”, certains topiques ou dispositifs médicaux peuvent offrir une alternative thérapeutique lors de prises en charge complexes en cicatrisation. Même s’il paraît artificiel de classer ces nouvelles technologies en fonction de ces phases (détersion, bourgeonnement et épidermisation), ce panorama permet de faire le point sur les principaux dispositifs médicaux pouvant être utiles dans la prise en charge des patients porteurs d’ulcère de jambe.

Traitement topique dans la détersion

L’élimination de la fibrine et des tissus nécrotiques est une étape obligatoire pour permettre un bourgeonnement puis l’épidermisation de la plaie. Classiquement, la détersion mécanique d’une plaie à la curette est réalisée pendant la consultation ou lors du soin infirmier. Elle peut parfois être précédée ou associée à une détersion dite autolytique par hydrogel ou par pansement détersif. Ces moyens restent souvent limités devant des plaies de grande taille, douloureuses ou très fibrineuses. Plusieurs dispositifs médicaux ont été proposés afin de réaliser la détersion :

  • La larvothérapie

Cette technique consiste à placer sur la plaie des sachets hermétiques de larves puis de les retirer au bout de 3 à 4 jours. Les larves de mouches Lucilia sericata agissent de manière sélective, ne digérant que les tissus nécrotiques et respectant les tissus viables. Comparée à l’utilisation d’un traitement conventionnel, la larvothérapie permet d’accélérer la détersion sans améliorer de manière significative la cicatrisation [1, 2] et son utilité ne se discute que dans le cadre d’un traitement séquentiel sur quelques jours (deux ou trois applications). Les larves de Lucilia sericata ont obtenu le statut de médicament par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et leur utilisation nécessite de passer par une autorisation[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, CHU de CAEN.