Deux techniques phares pour la détection des anticorps circulants : Western Blot et ELISA

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La recherche d’anticorps circulants fait partie des examens complémentaires les plus utilisés en dermatologie dans des indications très variées, notamment dans les maladies infectieuses et auto-immunes. Deux techniques sont notamment très utilisées : le Western blot et l’ELISA.

Western blot

Le nom de cette technique, encore appelée immunotransfert, ne fait pas référence comme on pourrait le penser au point cardinal mais à un jeu de mots. En effet, elle a été mise au point par analogie avec la technique dite du Southern blot qui, elle, s’intéresse à la détection par une sonde moléculaire de la présence de fragment(s) d’ADN grâce à une hybridation spécifique sonde/fragment cible recherché, technique mise au point par E. Southern il y a plus de 40 ans et qui a contribué au développement exponentiel des techniques de biologie moléculaire. Une technique très similaire s’est ensuite intéressée à la détection des ARN messagers dans les mêmes conditions et a été nommée Northern blot par jeu de mots. Finalement, la même méthode a été appliquée à la recherche de certaines protéines particulières ou d’anticorps circulants dirigés contre des protéines spécifiques et a reçu tout naturellement le nom de Western blot ou WB (à noter que le dernier point cardinal, l’Est, n’a pas été utilisé, ce qui n’était pas surprenant dans le contexte de guerre froide de l’époque…).

1. Principe

Cette technique est basée sur deux éléments principaux :
– d’une part, la séparation selon leur taille de protéines préalablement dénaturées et saturées électriquement par une électrophorèse sur gel de polyacrylamide ;
– d’autre part, le lien spécifique entre une protéine et l’anticorps dirigé contre cette protéine.

Les protéines d’un échantillon biologique (sang, tissu ou encore agent infectieux) sont extraites, soumises donc à migration sur le gel de polyacrylamide puis transférées depuis le gel sur une membrane (typiquement en nitrocellulose) mise en contact avec le gel (d’où l’autre nom de la technique, l’immunotransfert), où elles sont alors exposées à un anticorps spécifique de la protéine d’intérêt ou à l’inverse à du sérum qui contient peut-être un ou plusieurs anticorps dirigé(s) contre une ou plusieurs des protéines présentes dans l’échantillon biologique initial (fig. 1).[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie et Inserm U1058, Université de MONTPELLIER.