Les infections fongiques humaines sont parmi les maladies les plus prévalentes à l’échelle mondiale. Elles affectent tous les genres, les âges, les milieux socio-économiques et les régions. Elles peuvent être classées en muco-cutanées, systémiques et opportunistes. Les infections cutanéomuqueuses ou infections fongiques superficielles sont causées par des levures (espèces Candida et Malassezia), des dermatophytes (espèces Microsporum, Epidermophyton et Trichophyton) et des moisissures. Ces infections s’étendent dans l’épiderme et peuvent envahir les cheveux et les ongles. Le dermatophyte le plus fréquent est Trichophyton rubrum.

L’incidence des infections fongiques a été corrélée à certaines conditions telles que les états d’immunodépression, l’obésité, le diabète et l’âge avancé. Les facteurs environnementaux prédisposants incluent l’humidité, les chaussures occlusives, l’hyperhidrose, les animaux domestiques et les objets ou surfaces contaminés.

Susceptibilité génétique aux infections mycosiques

Il existe beaucoup d’arguments en faveur de l’implication des anomalies spécifiques de l’immunité innée et adaptative dans la prédisposition des individus aux infections fongiques superficielles. Cette prédisposition génétique ou familiale implique des molécules ayant un rôle dans la défense immunitaire contre les champignons telles que les récepteurs Dectin-1, la Caspase recruitment domain-containing protein 9 (CARD9), le facteur de transcription transducteur de signal et activateur de transcription (STAT) et le gène de la β4-défensine (DEFB4). Récemment, un déficit génétique autosomique récessif du CARD9 a été identifié chez 17 patients atteints de dermatophytose profonde ou maladie dermatophytique[...]

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