Les dermatites allergiques de contact (DAC) professionnelles aux matériaux des gants sont fréquentes. Il peut s’agir de manifestations cutanées d’allergie retardée de type IV, comme les eczémas de contact, ou d’allergie immédiate de type I, comme les urticaires de contact.

Devant un eczéma des mains, il faut savoir évoquer le rôle potentiel des gants protecteurs, notamment en cas de lésions cutanées concomitantes des poignets, en regard du bord libre des manchettes [1].

Pour Uter et al., les sources les plus habituelles de sensibilisation cutanée de contact dans les métiers ou travaux en milieu humide sont les gants à usage professionnel [2]. La majorité des patients allergiques aux gants est sensibilisée aux additifs des caoutchoucs ou aux protéines du latex ou caoutchouc naturel [3]. Cependant, d’autres composants peuvent aussi provoquer des réactions cutanées allergiques de contact.

Les principaux matériaux constitutifs des gants sont importants à considérer : caoutchouc naturel ou latex, caoutchoucs synthétiques ou élastomères (néoprène, nitrile, butyle, styrène-butadiène, élastomères fluorés ou fluoroélastomères), matières plastiques ou polymères thermoplastiques (polychlorure de vinyle ou PVC, vinyle, polyvinylalcool ou PVA, polyuréthane…). Divers autres matériaux sont également possibles : cuir, fibres textiles, mailles métalliques et autres fibres : Kevlar® (aramide)… Les gants peuvent être poudrés ou non.

Il est très utile de connaître les allergènes présents dans les matériaux de fabrication des gants pour améliorer les enquêtes allergologiques cutanées et pouvoir ensuite conseiller des gants de substitution adaptés [4].

Principaux allergènes des gants suivant leur matériau et DAC

1. Gants en caoutchouc

Ils constituent une[...]

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