La dermatologie professionnelle est souvent considérée comme une sousspécialité “à part” relativement rébarbative au premier abord mais ô combien riche pour celui qui s’y intéresse !
Elle constitue un pont aux confins de la dermatologie générale (en particulier de la dermato-allergologie de contact) et de la médecine du travail. Il est évident, voire indiscutable, qu’il existe d’importantes interactions entre la dermatologie professionnelle et les grandes dermatites classiques que sont la dermatite atopique, le psoriasis, le lichen plan et bien d’autres.
Ce numéro de Réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie a été conçu, écrit et réalisé par cinq “mousquetaires” de la dermatologie professionnelle (et oui, tout change !). En effet, les auteurs des différents chapitres sont à la fois dermatologues et médecins du travail.
Ils ont voulu actualiser plusieurs chapitres de cette sous-spécialité en y incluant un nombre considérable de nouveautés. Par ailleurs, les aspects pratiques et indispensables à connaître sont décrits de manière précise et devraient répondre aux nombreuses questions que se posent les praticiens qui abordent de façon active la dermatologie professionnelle. Cette discipline subit d’importantes et incessantes évolutions liées aux diverses innovations de la technologie moderne. Le dermatologue doit donc rester curieux, ouvert et attentif à tout ce qui touche le monde professionnel afin de pouvoir débusquer et soigner une pathologie à mettre en relation avec le monde du travail.
Quatre grands chapitres étroitement liés aux dermatoses professionnelles ont été privilégiés.
>>> Une mise au point des diverses dermatoses rencontrées au sein du BTP est réalisée par le Pr Paul Frimat, de Lille, et votre “serviteur” de Bruxelles. Le BTP représente l’un des plus importants pourvoyeurs de dermatoses professionnelles. Si le ciment garde toute son importance (brûlures, irritations et allergies), les colles (époxy et acrylates) et les peintures et solvants ne doivent pas être oubliés. Par ailleurs, les conditions de travail restent souvent pénibles et peuvent jouer un rôle déterminant (frottements, froid, humidité, chaleur…).
>>> Le Pr Christian Géraut (Nantes) nous rappelle que les problèmes cutanés liés à l’utilisation de résines époxydiques sont devenus très répandus en raison de leurs utilisations extensives au sein de nombreuses professions (aéronautique, construction navale, électronique, industrie automobile, industrie plastique, menuiserie…), sans oublier les activités de bricolage omniprésentes !
>>> Le Dr Marie-Bernadette Cleenewerck (Lille) nous emmène dans le dédale des allergies aux gants de travail. En ce qui concerne[...]
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