Actualités dans le traitement du mélanome

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Prise en charge des mélanomes stades I à III

Le mélanome cutané constitue en 2011 la 6e cause de cancer chez la femme avec 5 100 nouveaux cas estimés et la 8e chez l’homme avec 4 680 nouveaux cas estimés. Bien qu’ils ne représentent que 10 % des cancers cutanés diagnostiqués en France, leur potentiel évolutif justifie une prise en charge spécialisée.

En 2016, la Société Française de Dermatologie a publié une actualisation des recommandations de prise en charge du mélanome stade I à III. Six thèmes principaux y sont abordés :

  • la classification ;
  • les marges d’exérèse ;
  • le ganglion sentinelle ;
  • les traitements adjuvants ;
  • le bilan initial et le suivi des patients ;
  • la place des examens de biologie moléculaire.

Les marges d’exérèse selon l’indice de Breslow sont rappelées comme suit :

  • in situ : 0,5 cm ;
  • 0,1-1 mm : 1 cm ;
  • 1,1-2 mm : 1 à 2 cm ;
  • 2 mm : 2 cm ;
  • mélanome de Dubreuilh in situ : 1 cm.

Ainsi, il n’y a désormais plus d’indication à réaliser des marges supérieures à 2 cm (pas de bénéfice sur le risque de récidive locale). Il s’agit de marges cliniques mesurées par le dermatologue ou le chirurgien par rapport à la lésion visible cliniquement ou la cicatrice.

La place du ganglion sentinelle (GS) est également réaffirmée. Le ganglion sentinelle est un outil pronostique et non thérapeutique (pas de bénéfice en termes de survie globale). Cette procédure est en option pour les mélanomes de Breslow > 1 mm mais n’est pas recommandée en cas de Breslow < 1 mm. Il peut également être proposé dans le cadre d’essais cliniques (inclusion dans des essais thérapeutiques adjuvants en cas de GS positif/stade III ganglionnaire). Le curage ganglionnaire systématique, en l’absence de GS, n’est pas recommandé. En cas de GS positif, un curage est à proposer dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Dans l’avenir, avec l’arrivée des traitements adjuvants, la place du curage systématique après GS positif pourra être rediscutée. En ce qui concerne les traitements adjuvants, la seule molécule disposant à ce jour d’une AMM en France est l’interféron.[...]

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À propos des auteurs

Service de Dermatologie, Hôpital Saint-Louis, PARIS

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