Sourcil qui fait l’air clair obscur soudain,
Quand il froncit par ire, ou par dédain,
Et puis le rend serein, clair et joyeux
Quand il est doux, plaisant et gracieux.
~ Le sourcil, blason de Maurice Scève, 1536.
Séparant le front de la paupière supérieure, le sourcil protège l’œil de diverses agressions : outre la lumière, le ruissellement de la pluie ou de la sueur, le vent, les projections diverses comme le sable ou les poussières. C’est aussi un important acteur dans la communication non verbale et les relations sociales : volontairement ou involontairement, il exprimera la surprise, le doute, la tristesse ou la colère. S’il est absent, le visage est moins reconnaissable. Le sourcil est enfin un évident outil de séduction, qui évolue selon les modes. C’est dire la gêne qu’il peut occasionner lorsqu’il disparaît ou se raréfie.
Situés sur la saillie osseuse de la partie supérieure de l’orbite, les sourcils sont en règle générale symétriques et délimités en trois parties : tête, corps, queue. Ils sont généralement un peu plus bas et plus plongeants à l’extérieur chez l’homme que chez la femme (dimorphisme sexuel). Le plus souvent séparés par une zone glabre, les sourcils peuvent se rejoindre par le biais d’une taroupe.
Les poils des sourcils ont une longueur moyenne de 5 à 20 millimètres. Le cycle pilaire des sourcils est, comme pour tous les poils, différent de celui des cheveux. La phase anagène a ici une durée moyenne de 70 jours [1] et un sourcil sur deux est en phase télogène. Ce taux reste relativement stable tout au long de la vie adulte. La vitesse de croissance d’un sourcil est généralement deux fois moins grande que celle d’un cheveu (0,16 mm/j).
Les sourcils ont, chez l’homme à partir de la cinquième décennie, tendance à s’épaissir et à devenir plus irréguliers par augmentation du calibre et de la longueur des poils qui adoptent une forme moins régulière en “fil de fer”. Du fait d’une ptôse physiologique liée au relâchement du muscle orbiculaire et à la réduction de la graisse sous-cutanée, ils tombent davantage sur la paupière supérieure. Chez la femme, la tendance est, au contraire, généralement après la ménopause à la réduction en nombre, probablement favorisée par les épilations itératives.
Les alopécies des sourcils
>>> De nombreuses dermatoses peuvent entraîner une alopécie des sourcils [2]. Il est classique de considérer que l’atopie (avec la disparition du tiers externe des sourcils ou signe de Hertoghe),[...]
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