Addiction solaire et cabines de bronzage

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Conduite socialement valorisée, le bronzage peut, comme d’autres comportements, faire l’objet d’une dérive addictive. Cette constatation provient de l’observation de nombreux dermatologues qui rapportent, à propos de leurs patients, une relation addictive au bronzage, des difficultés pour réduire, contrôler ou arrêter leurs séances de bronzage en cabine malgré l’annonce d’un diagnostic de mélanome [1].

L’objectif de ce travail est de décrire les différents modèles nosographiques pouvant expliquer ce trouble (et de montrer que le bronzage excessif en cabine peut être rattaché au spectre des addictions comportementales) et d’en présenter les aspects cliniques, épidémiologiques et thérapeutiques. Nous avons ainsi réalisé une revue de littérature en effectuant une recherche sur Medline à l’aide des mots clés suivants : Tanning, Addiction, Sunbeds, Skin cancer prevention and Treatment. Nous avons sélectionné des articles de langue anglaise et française parus entre 1999 et 2014.

Warthan et al. sont les premiers à avoir proposé un cadre théorique à la dépendance au bronzage, ainsi que deux grilles d’évaluation permettant de porter le diagnostic et d’apprécier le degré d’addiction [2]. Ces critères diagnostiques décrivent des symptômes rappelant le craving ou envie irrépressible, la sensation de perte de contrôle, ou la poursuite du comportement en dépit de la connaissance des conséquences négatives[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Saint-Louis, PARIS.