Traitement chirurgical des VIN

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Les néoplasies intraépithéliales de la vulve (vulvar intraepithelial neoplasia), classiquement désignées par l’acronyme VIN, sont des lésions précancéreuses de la vulve. Les néoplasies vulvaires ont été identifiées comme une des 12 néoplasies dont l’incidence augmente dans les pays développés. Les néoplasies vulvaires intraépithéliales (VIN) et invasives augmentent de 2,4 % par an, essentiellement chez les femmes jeunes. Les VIN représentent 57 % des néoplasies vulvaires et sont en réalité plus fréquentes que les carcinomes invasifs. Elles correspondent à deux entités anatomopathologiques : les VIN liées au papillomavirus humain (HPV) ou VIN classiques, et les VIN survenant dans un contexte d’hyperplasie épithéliale ou de lichen, et qui ne sont pas liées au HPV. L’association entre les VIN et le papillomavirus humain (HPV) a été bien établie.

>>> Les VIN classiques peuvent être séparées en deux catégories :

  • VIN condylomateuses, volontiers multifocales, touchant les femmes jeunes, fumeuses, très liées au HPV (fig. 1) ;
  • VIN indifférenciées, basaloïdes, avec des lésions uniques souvent bien limitées, touchant des femmes plus âgées (fig. 2).

Ces deux formes ont un potentiel invasif certain, même si celui des VIN condylomateuses semble plus faible. L’ensemble des données de la littérature s’accorde sur le fait que les récidives de VIN sont significativement plus fréquentes si les berges sont atteintes, sans que cela ne modifie le risque évolutif. Il n’est donc nécessaire de réaliser des traitements chirurgicaux larges et très invalidants pour prévenir le risque de cancer [2, 3].

>>> Les VIN différenciées sont moins fréquentes que les VIN classiques (fig. 3). Ces VIN, non HPV-induites, surviennent sur des affections dermatologiques d’évolution chronique atteignant préférentiellement les organes génitaux externes. Le lichen scléreux vulvaire (LSV), dans sa forme atrophique ou hyperplasique, est la dermatose la plus fréquemment associée au carcinome épidermoïde. La VIN différenciée se développe dans un contexte d’inflammation chronique et d’hyperplasie[...]

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À propos des auteurs

Hôpital René Huguenin, Institut Curie, SAINT-CLOUD.

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