Comment différencier les urticaires communes des éruptions pseudo-urticariennes ?

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Si le diagnostic d’urticaire ne pose en général pas de problème aux dermatologues, le concept d’éruption pseudo-urticarienne n’est pas clairement défini, et nous traiterons ici essentiellement des diagnostics différentiels de l’urticaire chronique de l’adulte. L’interrogatoire est l’étape clé du diagnostic, complété et conforté par l’examen clinique. Les examens paracliniques orientés et la réponse ou l’absence de réponse au traitement antihistaminique interviendront dans un deuxième temps.

L’interrogatoire

La notion de plaques prurigineuses rouges ou roses, en relief, se produisant -n’importe où sur le corps mobile et fugace est très évocatrice du diagnostic d’urticaire. La comparaison aux boutons déclenchés par le contact avec des orties est facilement compréhensible par les patients.

La répétition des poussées dans le temps, classiquement avec une évolution de plus de 6 semaines, définit l’urticaire chronique (UC). Il faut savoir rechercher à l’interrogatoire la notion de récurrence d’une petite plaque urticarienne fugace, élément que le malade ne met en général pas en avant. Celui-ci ne rapporte souvent que les grosses poussées d’urticaire, parfois associées à des angiœdèmes qui l’inquiètent et l’amènent à consulter. La notion dans les antécédents de périodes antérieures, plus ou moins prolongées, d’urticaire est également très en faveur du diagnostic d’urticaire chronique. Dans ce contexte, la lettre d’introduction du médecin généraliste, voire le déclaratif du malade, peuvent orienter vers l’UC devant la notion “d’allergies multiples d’origine indéterminée évoluant depuis des années”.

D’emblée, l’interrogatoire – en évoquant les circonstances de survenue de l’urticaire – pourra distinguer les urticaires inductibles ou physiques (urticaire au froid, dermographisme, urticaire retardée à la pression, urticaire cholinergique…) de l’urticaire chronique spontanée [1]. La survenue dans les minutes suivant le contact avec un allergène potentiel (venin d’hyménoptère, prise alimentaire ou médicamenteuse, contact avec le latex…), a fortiori si l’urticaire n’est[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie et Allergologie, Hôpital Tenon, PARIS.