Rappel sur le finastéride

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Rappels physiopathologiques sur l’AAG

L’alopécie androgénétique est sous double dépendance génétique et hormonale.

Les androgènes sont les hormones qui exercent le plus d’influence au niveau du poil et du cheveu. Les androgènes augmentent le taux de croissance et le calibre des poils au niveau des sites androgénodépendants (barbe, visage, aisselles, pubis, poitrine, ligne blanche abdominale, face interne des cuisses, dos et épaules chez l’homme), et ils accélèrent le renouvellement pilaire et la transformation des cheveux en duvet sur les zones androgénodépendantes du cuir chevelu (fig. 1 et 2). Les androgènes provoquent donc la chute des cheveux et la pousse des poils androgénodépendants. Les facteurs génétiques sont responsables d’une sensibilité variable des follicules pileux aux androgènes.

La testostérone est transformée par la 5AR en DHT. La DHT se fixe alors à un récepteur cytosolique puis nucléaire ralentissant ainsi la durée de la phase anagène. La DHT est l’androgène le plus puissant ; son affinité pour le récepteur aux androgènes est 5 fois plus forte que celle de la testostérone.

Chez l’homme adulte, la testostérone est responsable de la spermatogenèse, de la libido, du développement musculaire, du développement des organes génitaux externes et des modifications de la voix. Au contraire, la DHT est responsable de l’hypertrophie de la prostate, de la séborrhée et, chez les individus prédisposés, du développement de l’alopécie androgénétique [1].

Concernant la 5AR, deux types ont été identifiés :

  • la 5AR1 est spécifiquement exprimée dans la peau et particulièrement dans les fibroblastes, les kératinocytes et les glandes sébacées [2] ;
  • la 5AR2 est surtout exprimée dans la prostate, les vésicules séminales, l’épididyme et les fibroblastes des zones génitales [2]. La 5AR2 s’exprime également dans la partie frontale du cuir chevelu et au niveau du vertex où son expression serait plus importante chez les hommes prédisposés à l’AAGM. Son expression au niveau frontal est 3 fois plus importante chez l’homme que chez la femme [3].

En immunohistochimie, la 5AR2 est présente dans la gaine épithéliale interne dans les zones proximales du follicule [4, 5] mais également dans les couches internes de la gaine épithéliale externe, dans la granuleuse[...]

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À propos de l’auteur

P. Reygagne Centre de santé Sabouraud, PARIS.