On sait que la maladie unguéale est une des manifestations caractéristiques du large spectre présenté par le psoriasis. Curieusement, elle est plus marquée au cours du psoriasis arthropathique (PsA). Comprendre son mécanisme est essentiel pour envisager une thérapeutique adéquate instaurée dans les meilleurs délais.

On doit à Fournié [1], Mc Gonagle [2] et d’autres encore d’avoir défendu un nouveau concept : l’ongle doit être considéré comme une annexe ostéomusculaire où les enthèses occupent une place primordiale. On définit -l’enthèse comme le siège de l’insertion osseuse d’un tendon, d’un ligament ou d’une capsule articulaire. Cette structure porte le nom d’organe enthésique, et ses rapports avec la tablette unguéale sont très étroits puisque ses fibres semblent l’amarrer à l’os [3]. D’ailleurs, au cours du PsA, l’IRM affiche un épaississement de l’enthèse du tendon extenseur [2, 4].

Chez les patients ayant une atteinte cutanée et articulaire, le rhumatisme psoriasique précède l’atteinte cutanée dans 15 % des cas et, dans 70 % des cas, l’atteinte cutanée apparaît la première ; dans 15 % des cas, les deux localisations sont synchrones [5]. L’atteinte unguéale est devenue un élément du diagnostic de rhumatisme psoriasique dans les classifications récentes.

L’ongle psoriasique est une maladie fréquente, responsable non seulement de phénomènes douloureux et d’une limitation des activités de la vie quotidienne chez la moitié des patients mais également de problèmes cosmétiques chez la plupart d’entre eux [6].

Cette maladie unguéale témoigne d’une atteinte inflammatoire profonde qui peut se manifester sous différentes formes que nous avons classées en cinq grands types résumés dans un poster présenté au Nordic Congress of Dermato-Venereology à Tampere, Finlande [7].

1.[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.