Datasets en dermatologie : catalyseurs de l’intelligence artificielle
Spécialité visuelle, la dermatologie se prête particulièrement bien à l’enseignement et au diagnostic par l’image. La constitution de datasets de qualité, diversifiés et volumineux, est essentielle au développement d’algorithmes d’intelligence artificielle performants. Ces bases de données sont également indispensables pour valider les nouveaux modèles sur des cas connus, ce qui permet d’évaluer leur fiabilité et de faciliter les comparaisons. Enfin, elles jouent un rôle clé en recherche épidémiologique et en formation, contribuant ainsi à l’évolution de la discipline et à l’apprentissage des non-dermatologues.
Intelligence artificielle et esthétique : vers une dermatologie esthétique augmentée
L’intelligence artificielle (IA) bouleverse les pratiques traditionnelles de la dermatologie esthétique. En apportant des outils d’analyse, de simulation et de personnalisation d’une précision inédite, elle accompagne désormais le clinicien à chaque étape du parcours patient.
Cet article propose un état des lieux appliqué et illustré des apports de l’IA, allant du diagnostic cutané objectif jusqu’au suivi intelligent et à la formation continue, en passant par les simulations par jumeaux numériques. Il met également en lumière les enjeux éthiques liés à l’utilisation de ces technologies. Loin de remplacer le regard du médecin, l’IA en dermatologie esthétique agit comme un levier d’amplification de l’expertise humaine, ouvrant la voie à une esthétique de précision et profondément individualisée.
Opérer au cabinet dans des conditions optimales
La chirurgie dermatologique ne fait pas partie des treize spécialités chirurgicales officielles, bien qu’elle soit reconnue par la Haute Autorité de santé (HAS), l’Institut national du cancer et l’Académie nationale de chirurgie comme une pratique interventionnelle. Les cabinets médicaux ne sont pas définis réglementairement et ont des niveaux d’environnement et d’équipement hétérogènes. En France, il n’y a pas vraiment de développement de structures alternatives, contrairement aux pays anglosaxons, entre les cabinets médicaux et les établissements de soins. Comme pour toute chirurgie, la chirurgie dermatologique expose à un risque infectieux, hémorragique ou fonctionnel. Pour autant, la littérature internationale ne relate pas plus d’infections du site opératoire quand les interventions sont réalisées au cabinet plutôt qu’au bloc opératoire, sous réserve du respect des règles de bonne pratique.
Dermatite atopique : quel parcours en ville ?
La dermatite atopique (DA) a bénéficié de l’apport de nombreuses thérapeutiques auxquelles, pour certaines, la simplification d’autorisation de prescription a permis à de nombreux patients d’avoir accès. Si le principe de base thérapeutique est l’hydratation cutanée et les dermocorticoïdes, il appartient au dermatologue de proximité de bien gérer les cas les plus résistants en utilisant les traitements les plus efficaces et les mieux tolérés. La décision médicale partagée permet d’orienter le choix vers une option qui convient autant au patient qu’au médecin.
Urticaire chronique spontanée : le fardeau de la maladie
L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une dermatose inflammatoire chronique. C’est une maladie fluctuante, imprévisible, avec une histoire naturelle de poussée-rémission, et dont la physiopathologie reste partiellement inexpliquée.
Son impact est considérable sur la qualité de vie des patients. Elle interfère avec le sommeil, le travail, la scolarité, la vie sociale et affective.
Les troubles psychiatriques et les troubles émotionnels sont fréquents chez les patients atteints de cette pathologie. Une prise en charge globale est indispensable pour les aider au mieux.
Mes conseils dermatologiques sur Instagram
L’intelligence artificielle (IA) et les réseaux sociaux ont profondément transformé l’accès à la santé, contribuant à la rendre plus connectée, immédiate et accessible. Mais cette évolution s’accompagne d’un risque majeur : celui de voir la viralité l’emporter sur la véracité. La dermatologie, à la croisée de l’esthétique et du médical, est particulièrement vulnérable à cette dérive.
En France, nous ne sommes encore qu’une minorité de dermatologues, conscients de cet enjeu, à investir les réseaux sociaux pour y partager des contenus fiables, pédagogiques et accessibles. Pourtant, cette question cruciale de santé publique nécessite une mobilisation coordonnée et collective, impliquant différents acteurs.
Une marée rouge au retour des Antilles
Une patiente de 34 ans est hospitalisée en raison d’un vaste exanthème fébrile à 40 °C depuis 48 h, accompagnée d’arthromyalgies intenses, de nausées et de vomissements. Cet exanthème est survenu immédiatement après le retour d’un voyage de 15 jours en Guadeloupe. L’hémogramme montre une leucopénie à 2 600/mm3 et une thrombopénie à 73 000/mm3. Étrangement, l’exanthème rouge vif semble s’effacer net au bras droit après une prise de tension au brassard.
Quel diagnostic évoquez-vous ?
Orienter le traitement du psoriasis en fonction du choix de la cible
En 2025, le choix thérapeutique dans le psoriasis est très varié et s’oriente au profit du bien-être du patient. Tout dermatologue devrait savoir quelle conduite envisager devant un patient atteint de psoriasis et s’il convient de l’adapter entre le début de la prise en charge et le suivi. Aussi ne faut-il pas hésiter à changer de traitement, si lors de la réévaluation du patient, le PASI 90 et un PASI absolu < 3 ne sont pas obtenus ou si la tolérance est mauvaise. La méthode DELPHI peut aussi influencer les choix thérapeutiques dans le cas de psoriasis sans antécédents et sans comorbidités. Ce consensus traduit l’orientation des dermatologues experts dans le psoriasis vers les classes anti-IL17 ou IL23 après échec – ou intolérance – du méthotrexate en 1re ligne thérapeutique. Il ne faut pas oublier qu’il est possible, pour s’orienter dans les choix, de suivre les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS). De même, les futures recommandations du groupe de recherche sur le psoriasis de la Société française de dermatologie (SFD) seront disponibles au dernier trimestre 2025.
Chirurgie dermatologique proche de l’œil : quand savoir passer la main ?
Le dermatologue peut être confronté, dans sa pratique, à des lésions palpébrales nécessitant une prise en charge chirurgicale.
Du fait de sa spécificité ainsi que de la proximité du globe oculaire et des voies lacrymales, cette chirurgie requiert des connaissances anatomiques et chirurgicales particulières pour garantir un bon résultat fonctionnel et esthétique.
Actualités sur les morphées
Les morphées se caractérisent par une fibrose cutanée pouvant parfois toucher les tissus profonds (fascia, muscle, os). Deux pics d’incidence (enfance et âge adulte) et une prédominance féminine ont été confirmés par de récentes méta-analyses. Sur le plan immunitaire, l’inflammation initiale (IFN-g, IL17A) évolue vers une fibrose stimulée par le TGF-b, avec l’IL6 jouant un rôle clé dans la différenciation Th17.
Les progrès diagnostiques incluent l’échographie haute fréquence, l’élastographie et des scores cliniques (LoTSS, MAM), permettant une évaluation plus précise de l’activité et des dommages de la maladie. Le traitement repose classiquement sur l’association méthotrexate-corticostéroïdes en cas de formes étendues ou sévères, avec l’émergence de nouvelles thérapeutiques (tocilizumab, inhibiteurs de JAK) en cas de forme réfractaire. Les séquelles esthétiques sont prises en charge par la chirurgie réparatrice (graisse autologue, lasers), et l’évaluation de la qualité de vie, souvent sous-
estimée, progresse grâce à des outils dédiés comme le LoSQI.



