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Revues générales
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La télémédecine est en plein déploiement, formidablement accéléré par l’actualité et l’épidémie de COVID-19. La dermatologie en est une spécialité pionnière et s’y prête particulièrement. Avec cette nouvelle modalité d’exercice médical, il faut désormais s’attacher à s’y former et respecter le cadre réglementaire. La mise en place pratique nécessite de connaître les avantages et les limites, afin de la faire correspondre à ses besoins médicaux et d’en faire un usage pertinent. Il faut également connaître quelques écueils et fausses idées qui pourraient décevoir. Il est notamment important d’envisager la structuration d’un réseau ou de filières de soins et d’organiser, lorsque cela est nécessaire, l’accès à une consultation présentielle.

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L’érythème pigmenté fixe est une toxidermie médicamenteuse mal connue et dont l’épidémiologie est probablement sous-estimée. Elle nécessite un diagnostic précis qui commence lors de la description lésionnelle spécifique mais qui recquiert le plus souvent des explorations spécifiques, bien décrites par le groupe FISARD de la Société française de dermatologie en 2018.
Les principaux médicaments en cause en pédiatrie sont les antibiotiques et les AINS. Il convient d’adresser ces patients dans les centres pouvant les explorer afin de pouvoir préciser la molécule en cause et les précautions ultérieures dans les prescriptions médicamenteuses. L’exclusion est le plus souvent la seule prise en charge.

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Les perturbateurs endocriniens sont des composés naturels ou de synthèse présents dans l’environnement quotidien, capables d’interférer avec les systèmes de régulation hormonale et d’induire des effets délétères sur la santé des individus. Les anomalies du développement et de la reproduction ainsi que les cancers hormonodépendants sont les pathologies les plus connues. De nouvelles données suggèrent un rôle également dans l’apparition de troubles métaboliques, pathologies thyroïdiennes, maladies neuropsychiatriques ou neurodégénératives.
Un des challenges actuels consiste à limiter leur utilisation, en particulier dans des périodes critiques du développement (grossesse, enfants en bas âge), et à pouvoir fournir à nos patients des messages clairs et simples qu’ils peuvent mettre en pratique dans leur quotidien pour limiter les effets délétères possibles sur la santé humaine.

Revues générales
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La maladie de Behçet est une vascularite systémique d’étiologie inconnue touchant les artères et les veines de différents calibres. Décrite principalement chez l’adulte jeune, elle peut débuter dans l’enfance. Le diagnostic est clinique en l’absence de test diagnostique pathognomonique. L’apparition insidieuse des signes cliniques chez l’enfant rend le diagnostic précoce difficile dans cette tranche d’âge.
Le but de cette revue est de décrire les particularités démographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives de la maladie chez l’enfant tout en soulignant les différences avec la maladie débutant à l’âge adulte.

Revues générales
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Le dermatologue peut, dans certains cas, jouer un rôle majeur dans la détection et la prise en charge des diverses et nombreuses affections cutanéomuqueuses liées à l’usage du cannabis. En d’autres mots, la connaissance ou la reconnaissance de ces pathologies est indispensable pour tout praticien confronté aux usagers du cannabis, qu’ils soient “inconnus, soupçonnés ou avérés”. Les dermatologues travaillant en milieu carcéral sont particulièrement concernés.

Revues générales
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Cette mise au point a pour but de nommer précisément les différentes lésions cutanées auto-provoquées, et en particulier de ne pas employer le terme “pathomimie”, actuellement remplacé dans la littérature par celui de “trouble factice”, pour tout tableau de lésions cutanées faites par le patient lui-même.
Le nom “d’excoriations” (du latin ex-coriare : s’enlever le cuir) s’applique à une simple description clinique : lésion résultant de l’attaque traumatique de la surface de la peau (traumatisme subi ou agi par le patient). Provoquée par le patient, cette lésion est en lien avec une souffrance psychique ou une maladie mentale.
Qu’il s’agisse d’excoriations psychogènes ou de trouble factice (et nous garderons donc ce terme à la place de pathomimie), le trouble psychiatrique sous-jacent et parfois premier est important à reconnaître, car il module la prise en charge par le dermatologue et conditionne des attitudes thérapeutiques différentes. Deux cas cliniques sont présentés ci-après.

Revues générales
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Les maladies rares de la peau sont très nombreuses. La France est leader en Europe pour la prise en charge de ces pathologies grâce à un plan national et des centres de référence et de compétences. Celle-ci varie selon la maladie en cause mais présente des caractéristiques communes, comme une approche personnalisée, pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle.
À la prise en charge classique, qui comprend l’établissement du diagnostic, la recherche de complications et la mise en place du traitement, il sera nécessaire d’ajoindre, si cela est possible, un volet social, psychologique et de l’éducation thérapeutique. Cela se justifie par un impact fort de la maladie sur la qualité de vie et sur la vie au quotidien.
La prise en charge des ichtyoses héréditaires est un bon exemple de la conduite à tenir vis-à-vis d’une maladie rare de la peau.

Dossier : Hépatite C
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Le traitement de l’hépatite C avec les nouveaux agents antiviraux à action directe (AAD) permet maintenant la guérison dans 95 % des cas quel que soit le génotype. Cette avancée thérapeutique majeure permet une amélioration significative de la survie et la diminution des complications hépatiques en comparaison aux patients non guéris. Néanmoins, même significativement diminué, le risque de complications hépatiques persiste, notamment le risque de survenue d’un carcinome hépatocellulaire (CHC). La prise en charge du patient guéri va donc dépendre du stade de la fibrose hépatique et en particulier du fait qu’il existe ou non une cirrhose.
Il est par ailleurs primordial d’identifier les facteurs susceptibles de faire progresser la fibrose hépatique malgré la guérison virologique : ainsi, la consommation d’alcool, l’existence d’un diabète ou d’un surpoids dans le cadre d’un syndrome métabolique sont clairement des facteurs aggravant la fibrose. Leur contrôle est donc primordial dans le suivi du patient.

Dossier : Hépatite C
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L’hépatite virale C est une pathologie fréquente et potentiellement grave. 20 % des sujets atteints peuvent développer une cirrhose avec complications.
Le traitement antiviral de l’hépatite C, auparavant basé sur l’interféron, a été largement amélioré par l’utilisation d’antiviraux directs utilisés uniquement par voie orale. Ces molécules permettent une guérison de l’hépatite C dans plus de 90 % des cas avec un traitement d’une durée de 8 à 12 semaines. Alors que les effets secondaires des traitements précédents pouvaient être majeurs et limitaient leur utilisation, ces nouveaux traitements sont particulièrement bien tolérés. La grande majorité des patients peuvent dès à présent bénéficier de ces traitements quel que soit leur stade de fibrose.
Une éradication de l’hépatite C peut donc être envisagée dans les années à venir si l’accent est mis sur le dépistage des patients porteurs du VHC et qui l’ignorent.