Dossier : Peau et psy
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Parce qu’aucune classification n’avait été proposée sur la base d’un consensus international, un groupe d’experts en psychodermatologie (désigné par la Task Force de psychodermatologie de l’EADV, l’ESDaP et l’APMNA) s’est réuni pour croiser ses connaissances en dermatologie et en psychiatrie, afin d’unifier la terminologie utilisée et d’améliorer la reconnaissance et l’approche des troubles psychodermatologiques.

Dossier : Peau et psy
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Les relations entre peau et psychisme sont multiples et parfois complexes. Dépassant bien largement les polémiques du siècle dernier, que l’on sait désormais injustifiables (pour chacun des deux camps), où certains déniaient toute participation du psychisme aux maladies cutanées alors que d’autres voulaient faire du stress la cause de tout, il est clair que le stress n’est pas une cause des maladies cutanées mais aussi que les facteurs psychiques modulent régulièrement celles-ci.

Revues générales
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L’acné est une affection cutanée fréquente qui touche principalement les adolescents, mais peut également être présente chez l’adulte [1]. Malgré les avancées dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques de l’acné, tels que l’influence hormonale, l’hyperkératinisation, l’inflammation impliquant le microbiome, la gestion optimale de cette affection reste un défi clinique [2].

Cas clinique
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Une jeune femme de 29 ans, enceinte de 6 mois, seconde pare, est adressée à la consultation de dermatologie pour une dermatose inflammatoire étendue très prurigineuse évoluant depuis 15 jours. L’examen cutané constate de grands placards monomorphes de lésions urticariformes fixes confluentes couvrant 40 % de la surface corporelle (fig. 1). L’ombilic n’est pas épargné (fig. 2). Le prurit est intense. La biologie retrouve une éosinophilie à 1 500/mm3. L’examen des avant-bras montre des lésions rondes érosives et des bulles (fig. 3).
Quel diagnostic évoquez-vous ?

Revues générales
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L’acné est un motif fréquent de consultation en dermatologie. Elle affecte le plus souvent le visage mais peut également toucher le tronc. Peu de données sont disponibles concernant la prévalence de l’acné du tronc, son évaluation, l’impact sur la qualité de vie et les recommandations de prise en charge.
Cet article présente une synthèse des données récentes sur l’acné du tronc et la nouvelle échelle d’évaluation TRASS proposée par le GEA pour aider à la prise en charge.

Revues générales
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C’est la panique quand le patient vous demande de regarder cette lésion qui est apparue au niveau de l’anus ! Mais une démarche clinique rigoureuse et systématique permet de s’y retrouver. Tout d’abord, il faut distinguer les pathologies purement proctologiques (hémorroïdaires et suppuratives), des maladies dermatologiques, vénériennes (en recrudescence actuellement). Une attention particulière sera donnée aux lésions dues aux papillomavirus de type condylomes et lésions dysplasiques, dont la prise en charge particulière est codifiée. Enfin, le prurit anal qui est le plus souvent essentiel, fera rarement découvrir un lichen plan ou un lichen scléro-atrophique.

Revues générales
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Les mastocytoses sont des maladies rares liées à une accumulation clonale de mastocytes dans un ou plusieurs organes. Elles sont associées dans plus de 80 % des cas à une mutation somatique gain-de-fonction dans le gène KIT codant pour le récepteur à activité tyrosine kinase KIT. Chez l’enfant, la mastocytose est essentiellement cutanée et tend à régresser dans la majorité des cas après quelques années. Les manifestations cliniques se divisent en deux types : celles liées à l’activation excessive des mastocytes, incluant notamment les flushs, le prurit et des troubles digestifs, et celles résultant de l’infiltration de mastocytes dans la peau. Le diagnostic est principalement clinique. Le traitement symptomatique vise à inhiber les conséquences d’une dégranulation mastocytaire excessive. Les MS agressives sont exceptionnelles chez l’enfant et sont traitées par inhibiteur de tyrosine kinase.

Revues générales
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Le vieillissement facial est un processus complexe qui résulte de diverses interactions entre le temps, les facteurs génétiques, comportementaux et l’environnement. Ce processus physiologique peut être accéléré, notamment par l’exposition aux rayons ultraviolets, le tabagisme, une alimentation déséquilibrée, le stress et la pollution. Ces éléments contribuent à la détérioration de la peau, des tissus adipeux, musculaires et osseux, accélérant ainsi le vieillissement. Il existe des anomalies génétiques et syndromes rares associés à ce phénomène. La compréhension de ces facteurs permet d’adopter des stratégies préventives et de traiter les manifestations de vieillissement prématuré.

Revues générales
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Les cancers vulvaires représentent 4-5 % des cancers gynécologiques, avec une fréquence de 2 à 7/100 000 femmes. Leur fréquence augmente avec l’âge.
Il en existe plusieurs types : carcinomes épidermoïdes (85-90 %), mélanomes (5 %) et carcinomes basocellulaires (2 %) sont les plus fréquents. Les autres types sont : adénocarcinome, carcinome verruqueux, lymphome, sarcome. Leur taux de mortalité est estimé à 0,8/100 000 en Europe. Le taux de survie moyenne à 5 ans est de 70-93 % en l’absence de ganglion atteint et de 25-41 % en cas d’extension ganglionaire. Les carcinomes épidermoïdes développés à partir de lésions HPV-induites siègent plus souvent sur le périnée et ont un meilleur pronostic que ceux développés sur un lichen scléreux, alors que les mélanomes ont le plus mauvais pronostic.
La majorité des cancers invasifs sont précédés de lésions précancéreuses vulvaires et/ou de carci­nomes/mélanomes in situ, repérables cliniquement. Leur traitement représente alors une prévention secondaire des cancers.

Cas clinique
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Une jeune femme de 23 ans originaire, par ses parents, du sud de l’Inde, sans antécédent notable, consulte pour ces lésions pigmentées évoluant depuis 1 an et s’étendant.

L’examen constate des lésions maculeuses planes pigmentées bien limitées, rondes, sans aucune infiltration ni signe épidermique de la face, du tronc antérieur et des faces externes des bras. Il n’existe aucun prurit.

La patiente décrit l’apparition de lésions d’emblée pigmentées sans érythème précessif. Il n’y a pas de signe de Darier. Elle n’applique aucun topique particulier sur les zones atteintes.

Quel diagnostic proposez-vous ?