Revues générales

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Il est noté de façon récente une augmentation des cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) chez les femmes en âge de procréer et les adolescents. Parallèlement, une diminution de la crainte de l’infection par le VIH et des IST d’une façon générale est constatée, celle-ci s’accompagnant d’une baisse du niveau des connaissances sur les IST et le VIH par les adolescents. Actuellement, un jeune Français sur deux seulement est préoccupé à l’idée de contracter une IST. L’implication du dermatologue dans la prévention, le dépistage et la prise en charge des IST et de la santé sexuelle des adolescents a décliné depuis plusieurs années. Les principales raisons sont un manque de formation et de pratique. Paradoxalement, le dermatologue est l’un des professionnels de santé les plus fréquemment consultés par la tranche d’âge 12-25 ans.

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Le vitiligo est une pathologie cutanée dépigmentante auto-immune chronique, caractérisée par la perte de mélanocytes, affectant 0,5 à 1 % de la population mondiale. Les options thérapeutiques restent limitées. La prise en charge du vitiligo peut donc s’avérer être un véritable challenge thérapeutique. La découverte de nouvelles lignes de traitements est importante pour cette pathologie qui impacte particulièrement la qualité de vie des patients. La séquence corticothérapie mini-pulse et métho­trexate associée à la photothérapie pour la prise en charge de vitiligos non segmentaires pourrait permettre un arrêt de la dépigmentation, une repigmentation et le maintien de celle-ci chez des patients souffrant d’un vitiligo généralisé sévère actif, avec une surface cutanée atteinte parfois importante.

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Les taches café-au-lait (TCL) se définissent comme des macules brunes uniformément pigmentées, typiquement rondes ou ovales, congénitales ou apparaissant au cours des premières années de vie. Elles peuvent constituer un marqueur précoce d’affections génétiques, au premier plan la neuro­fibromatose de type I. Le syndrome de Legius, la neurofibromatose de type II, le syndrome de Noonan avec lentigines multiples et le syndrome de déficience constitutionnelle des gènes MMR (CMMRD, pour Constitutionnal mismatch repair deficiency) peuvent également être révélés par des TCL multiples. La démarche diagnostique en cas de TCL multiples devra prendre en compte leur nombre et leur caractère typique ou non, l’âge de l’enfant ainsi que les éventuels antécédents familiaux de TCL. L’indication d’analyse génétique moléculaire devra être discutée au cas par cas dans le cadre d’un avis collégial pris dans un centre de compétence/référence des maladies rares dermatologiques et génétiques.

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La télémédecine fait partie de notre quotidien en 2024. La dermatologie a été motrice dans le développement de nouvelles solutions, tant par téléconsultations (TC) (consultation face-face avec un patient par écran interposé) ou télé-expertises (TE) (dossiers médicaux entre médecins, déposés sur des sites dédiés avec analyse asynchrone). Ces nouvelles solutions doivent respecter des règles strictes : activité intégrée dans le dossier médical (identité, rédaction d’observation, archivage, etc.) et règles informatiques strictes.
Le service de dermatologie d’Argenteuil, pionnier depuis 2013 en télédermatologie, a développé six solutions destinées à la pédiatrie permettant de répondre à de nombreuses sollicitations : TE avec les centres pénitentiaires pour mineurs, TE interhospitalière, TE de proximité et TE avec la pédiatrie africaine francophone ; enfin TC du quotidien, mais aussi dédiée aux nageurs “Élite” franciliens.

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Les papillomavirus humains du genre alpha (α-HPV) oncogènes sont impliqués dans les cancers anogénitaux et ORL avec une fréquence variable selon les sites anatomiques : 99,9 % des cancers du col de l’utérus, 90 % des cancers de l’anus, 50 % des cancers du pénis, 30 % des cancers de l’oropharynx et 40 % des cancers de la vulve.
En France, deux vaccins sont disponibles : une vaccin nonavalent (Gardasil 9) et un bivalent (Cervarix), avec une recommandation claire pour l’utilisation du vaccin nonavalent en raison de sa couverture plus large. L’âge idéal pour vacciner se situe entre 11 et 14 ans, pour les filles comme pour les garçons, mais en l’absence de vaccination, l’adolescent peut tout de même bénéficier de ce vaccin jusqu’à l’âge de 19 ans. Un rattrapage vaccinal est aussi prévu pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu’à 26 ans, bien que la communauté médicale plaide pour une généralisation de cette extension d’âge à toute la population sans distinction de sexe ni d’orientation sexuelle.

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L’acné est une pathologie fréquente. Il existe une grande variabilité des présentations cliniques. Certaines acnés peuvent être difficiles à traiter, car persistantes ou réfractaires aux traitements conventionnels. Cela peut être le cas d’acnés sévères : acné fulminans, acné conglobata et formes frontières avec l’hidradénite suppurée ou d’acnés plus modérées mais chroniques et récidivantes.
D’autres acnés peuvent être difficiles à diagnostiquer et à prendre en charge car s’intégrant dans des syndromes plus complexes comme le SAPHO ou le spectre du PAPA syndrome.
La reconnaissance de ces formes particulières d’acné difficile est importante pour adapter notre prise en charge.

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Actuellement, différentes classes thérapeutiques sont disponibles pour la prise en charge de la DA modérée à sévère. La ciclosporine est le traitement systémique de 1re intention, les biothérapies (dupilumab et tralokinumab) et les inhibiteurs de JAK (baricitinib, abrocitinib et upadacitinib) étant indiqués en cas d’échec, de contre-indication ou d’intolérance à la ciclosporine. Du fait d’un mode d’action distinct, les biothérapies et les inhibiteurs de JAK ont un profil d’efficacité et de tolérance différent, permettant d’adapter le traitement aux comorbidités et aspirations du patient.

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L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une pathologie fréquente qui a vu sa prise en charge révolutionnée depuis une dizaine d’années par l’arrivée de l’omalizumab. Les recommandations européennes successives proposent une prise en charge thérapeutique claire en trois paliers : antihistaminiques, omalizumab, ciclosporine. Il reste des besoins médicaux non couverts par l’omalizumab. La meilleure compréhension de la physiopathologie de l’UCS permet de définir de nouvelles cibles thérapeutiques et des molécules innovantes sont en cours de développement, telles que les inhibiteurs de tyrosine kinase de Bruton (remibrutinib, fenebrutinib), les anti-Siglec8 (lirentelimab) ou encore les inhibiteurs de C-kit (barzolvolimab, briquilimab).

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La dermatite atopique est une dermatose inflammatoire chronique fréquente. Rencontrée surtout chez l’enfant, mais également chez l’adulte, elle évolue par poussées. Son diagnostic est aisé dans la plupart des cas et essentiellement basé sur des critères anamnestiques et cliniques.
Cependant, chez un nombre non négligeable de patients, d’autres dermatites (inflammatoires, métaboliques, infectieuses, liées à un déficit immunitaire, voire néoplasiques) peuvent donner le change et induire le clinicien en erreur.
D’autre part, il n’est pas exceptionnel que la dermatite atopique se complique d’une dermatite allergique de contact qui, très souvent, peut passer inaperçue en raison de critères sémiologiques très proches et/ou d’applications de corticoïdes locaux qui laissent souvent évoluer la sous-jacente de manière insidieuse et à bas bruit. Il convient également de souligner que le patient atteint de DA est fortement sujet au développement d’une dermatite irritative de contact, en particulier au visage et au dos des mains.

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L’augmentation notable des cas de cancers de la peau entraîne une demande croissante de procédures chirurgicales dermatologiques non esthétiques. Bien que la chirurgie dermatologique ne soit pas décrite comme à haut risque, la douleur chronique post-chirurgicale (DCPC) en est une complication possible impactant la qualité de vie des patients. La DCPC est liée à des altérations traumatiques nerveuses survenant au cours de la chirurgie et à des phénomènes inflammatoires locaux pouvant conduire à un phénomène de sensibilisation centrale [1]. Les traitements classiques de la douleur neuropathique sont parfois insuffisants et peuvent être sources d’effets indésirables importants ou de mésusage. La capsaïcine à haute concentration transdermique, par son mode d’action et sa tolérance, constitue une alternative thérapeutique intéressante dans la prise en charge des DCPC en dermatologie.