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L’hyperéosinophilie se manifeste de manière variée et nécessite une analyse minutieuse pour distinguer les formes réactionnelles des autres étiologies. La peau est souvent le point d’entrée dans le diagnostic des syndromes hyperéosinophiliques, avec des lésions cutanées polymorphes qui orientent vers des causes sous-jacentes diverses. Il est essentiel de différencier la dermatose “avec éosinophilie”, qui est un simple signe d’inflammation, de la “dermatose éosinophilique” où l’éosinophilie est centrale. Un bilan complet est indispensable, incluant une évaluation de l’impact sur les organes (cœur, poumons, etc.), car le retentissement organique détermine souvent le pronostic et oriente la prise en charge thérapeutique.

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La pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) est un rash pustuleux qui survient de manière aiguë et qui est habituellement induit par un médicament. Malgré le manque de données robustes sur leur efficacité, les dermocorticoïdes sont largement utilisés dans la prise en charge des PEAG. L’objectif de cet article était d’établir des recommandations européennes de diagnostic et de prise en charge de la PEAG. Les experts étaient tous issus du groupe ToxiTEN de l’ERN-Skin (European Reference Network) et se sont basés sur la revue de la littérature et leur expérience. Un consensus était obtenu pour le diagnostic, la prise en charge en aiguë et la réalisation de tests allergologiques à distance de la phase aiguë.

Dossier : Peau et psy
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Le trouble factice en dermatologie est un trouble psychiatrique rare caractérisé par des lésions cutanées auto-infligées. Il constitue un véritable défi clinique complexe pour les dermatologues confrontés à ces situations. Ce trouble est le reflet d’une grande souffrance psychologique pour le patient qui n’a pas trouvé moyen de l’extérioriser autrement. Le déni du caractère autoproduit des lésions met en difficulté le dermatologue qui doit, non seulement être capable d’identifier le trouble tout en acceptant, malgré lui parfois, d’être pendant longtemps le seul interlocuteur du patient dans ces prises en charge difficiles. En effet, le maintien de la relation soignant-soigné associé à une collaboration avec un psychiatre ou un psychologue, permettraient d’augmenter les chances de rémission chez ces patients ayant souvent des comorbités psychiatriques et psychologiques.

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Parce qu’aucune classification n’avait été proposée sur la base d’un consensus international, un groupe d’experts en psychodermatologie (désigné par la Task Force de psychodermatologie de l’EADV, l’ESDaP et l’APMNA) s’est réuni pour croiser ses connaissances en dermatologie et en psychiatrie, afin d’unifier la terminologie utilisée et d’améliorer la reconnaissance et l’approche des troubles psychodermatologiques.

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Les relations entre peau et psychisme sont multiples et parfois complexes. Dépassant bien largement les polémiques du siècle dernier, que l’on sait désormais injustifiables (pour chacun des deux camps), où certains déniaient toute participation du psychisme aux maladies cutanées alors que d’autres voulaient faire du stress la cause de tout, il est clair que le stress n’est pas une cause des maladies cutanées mais aussi que les facteurs psychiques modulent régulièrement celles-ci.

Dossier : Compte rendu des 19es JIRD
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Les chéilites sont des inflammations des lèvres mais, par extension, ce terme désigne souvent une affection des lèvres, quelle que soit la forme clinique. Cet article se concentrera sur une classification clinique des chéilites, en mettant en avant les principaux diagnostics différentiels des macrochéilies, et macrochéilites, chéilites desquamatives et croûteuses, chéilites érosives et ulcérées, chéilites pigmentées, chéilites actiniques et kératosiques.

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La papillomavirus humain (HPV) est un virus à ADN de 8 000 paires de base. Il existe plus de 200 génotypes d’HPV. Au niveau génital, les génotypes responsables des lésions bénignes ou condylomes sont les génotypes 6 et 11. Les lésions de haut grade et les cancers HPV induits sont majoritairement des génotypes 16 et 18 dans plus de 90 % des cas [1]. On notera qu’il s’agit d’un virus très répandu dans la population, et on considère que plus de 80 % des personnes ont rencontré le virus dans les 2 ans après le début de la vie sexuelle.

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Le lichen scléreux (LS) est une dermatose inflammatoire chronique, touchant avec prédilection la région génitale. Les synonymes anciens sont à abandonner : kraurosis vulvae, balanitis xerotica obliterans, lichen scléro-atrophique, balanite scléreuse oblitérante.

La prévalence du LS génital est estimée à 3 % ou plus chez les femmes et à 0,07 % chez les hommes [1]. Les femmes sont donc plus souvent atteintes que les hommes, avec un sex-ratio variant de 3 à 10:1 selon les études [2].

L’étiologie du LS génital n’est pas connue et débattue. Chez la femme, la maladie est considérée comme auto-immune, le LSV étant significativement associé à d’autres pathologies auto-immunes [3]. Chez l’homme, au contraire de la femme, la physiopathologie du LS reposerait moins sur des facteurs auto-immuns que sur le rôle irritatif de l’urine macérant entre le gland et le prépuce [4].

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L’acné touche 85 % des adolescents (12-25 ans). À cette période de la vie, elle peut avoir un impact très important sur l’image de soi, la confiance en soi et sur la relation avec les autres. Elle expose aux risques de stigmatisation, dysmorphophobie et cosmétorexie.
Au travers d’études descriptives récentes, il a été observé que les adolescents recherchent des informations sur l’acné en questionnant leur famille, leurs amis mais aussi et surtout via les réseaux sociaux. On sait que l’information sur ces réseaux n’est pas toujours validée, ce qui peut véhiculer des croyances incomplètes voire erronées comme, par exemple, que l’acné est liée à un défaut d’hygiène. Par ailleurs, ces études montrent que leur connaissance de l’acné est partielle : les ados pensent souvent que l’acné est transitoire et non une pathologie chronique.

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Les anomalies vasculaires comprennent un groupe hétérogène de lésions regroupant les tumeurs vasculaires, représentées principalement par les hémangiomes infantiles, généralement peu compliqués et faciles à gérer ; et les malformations vasculaires qui sont rares et ne font pas l’objet de recommandations. La classification proposée par l’International Society for the Study of Vascular Anomalies (ISSVA) en 1998 et mise à jour en 2018, divise les anomalies vasculaires en tumeurs vasculaires et malformations vasculaires sur des critères cliniques, radiologiques, histologiques et moléculaires. Elle distingue les malformations vasculaires “simples” (de bas débit ou haut débit), “combinées”, “tronculaires” et celles “associées à d’autres anomalies”.

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