Dans le mélanome, malgré des progrès thérapeutiques constants depuis 10 ans, une partie des patients vont finir par décéder de leur maladie. Le nombre des traitements augmente plus vite que notre compréhension des séquences thérapeutiques optimales et des populations réellement bénéficiaires. Depuis 5 ans, la tendance consiste à traiter les patients de plus en plus tôt, aux stades III, et désormais aux stades IIB/IIC. Ces thérapies adjuvantes réduisent le risque de récidive pour une fraction seulement des patients, que l’on ne sait déterminer au préalable en routine. L’avenir semble être à la stratégie néoadjuvante, pour l’instant évaluée dans des essais avec de petits effectifs et encore peu de recul. L’efficacité des traitements en cas d’immunorésistance reste limitée, sans compter leur accessibilité (pas d’AMM pour le lenvatinib dans le mélanome, coût élevé et difficultés d’accès aux traitements par lymphocytes infiltrant la tumeur [TIL]).