Auteur Berbis Ph.

Service de Dermatologie, Hôpital Nord, CHU de MARSEILLE.

Revue de presse
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La photothérapie dynamique réduit in vitro la charge virale HPV en induisant l’apoptose. La prise en charge des condylomes du canal anal (CCA) est souvent difficile compte tenu du taux élevé de récidive lié à la persistance post-chirurgicale de lésions latentes riches en HPV. Cette étude ouverte a inclus 19 patients. Après traitement des condylomes externes et anuscopie, plusieurs séances de photothérapie dynamique (utilisant l’application de 5-ALA au moyen de cotons-tiges) ont été réalisées. Une rémission complète clinique des CCA a été observée dans 100 % des cas, avec réduction significative du portage en HPV au sein du canal anal. Aucune récidive n’a été observée à 6 mois de suivi.

Revue de presse
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Plusieurs cytokines sont impliquées dans la physiopathologie du psoriasis et de la dermatite atopique (IL17, IL23, TNFα, IL4). Les Janus kinases (JAK) sont nécessaires au fonctionnement des récepteurs cellulaires à ces cytokines, et donc à leur action. Les familles de JAK sont au nombre de 4 (JAK1, JAK2, JAK3, TYK2). L’inhibition des JAK représente par conséquent une approche thérapeutique potentielle dans les pathologies inflammatoires cutanées. Les anti-JAK (JAKi) sont actuellement utilisés en rhumatologie dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et du rhumatisme psoriasique. À la différence des biologiques, les JAKi peuvent être utilisés per os et en topique, et sont donc potentiellement très intéressants en dermatologie. Ces molécules sont en cours de développement (études de phase II et III) dans des pathologies cutanées. Les auteurs font le point complet des données actuellement disponibles dans la littérature.

Revues générales
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La démodécidose est l’ensemble des manifestations cliniques dermatologiques liées à la prolifération et à l’extension dermique de Demodex, ectoparasite commensal. La classification actuelle distingue les formes primaires et secondaires.
Les formes primaires sont représentées par le pityriasis folliculorum, la forme rosacée-like, la démodécidose gravis s’apparentant à la rosacée granulomateuse, la forme abcédée, la forme croûteuse, la forme touchant le cuir chevelu. Les démodécidoses oculaires se manifestent par des blépharites. Des formes auriculaires peuvent se rencontrer.
Les formes secondaires compliquent des dermatoses préexistantes, principalement chez le sujet immunodéprimé. L’apport de la dermoscopie et de la microscopie confocale a permis de faire progresser la certitude diagnostique.

Dossier : Fièvres hémorragiques
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Les purpuras fébriles de cause non infectieuse s’inscrivent dans des pathologies de déterminisme immunologique pour la plupart, comprenant les vascularites, les toxidermies médicamenteuses sévères (DRESS, syndrome de Stevens-Johnson), le syndrome d’activation macrophagique, ou une hémopathie qui doit être recherchée systématiquement. Les vasculites cutanées sont fréquemment révélées par un purpura plus ou moins fébrile.
Les causes les plus fréquentes sont le purpura rhumatoïde, certains médicaments, des affections auto-
immunes (lupus, polyatrhrite rhumatoïde notamment), ou une gammapathie monoclonale. Le purpura fébrile peut faire partie, bien qu’au second plan, de l’expression des vascularites des plus gros vaisseaux (périartérite noueuse, maladie de Wegener, maladie de Churg et Strauss, maladie de Horton notamment). Un puprura fébrile peut s’intégrer dans le tableau d’un syndrome d’activation macrophagique nécessitant un traitement urgent. Des toxidermies sévères, telles que le syndrome de Stevens-Johnson et le DRESS, peuvent comporter dans leur expression clinique un purpura fébrile.