Auteur Camou F.

Service de Médecine interne et Maladies infectieuses, Hôpital Haut-Lévêque, CHU de BORDEAUX.

Fiche pratique Prescription de JAKi : quels vaccins doit-on recommander ?
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Les tyrosine-kinases de Janus (JAK), dont il existe quatre types, sont des enzymes associées à la portion intracellulaire des récepteurs transmembranaires d’une cinquantaine de cytokines et facteurs de croissance [1, 2]. Dès la fixation d’un ligand sur son récepteur, la kinase provoque l’activation, par phosphorylation, d’une protéine STAT capable de migrer vers le noyau pour déclencher une transcription génique à l’origine de la réponse cellulaire (voie de signalisation JAK-STAT). Au contraire des biothérapies dont le site d’action est extracellulaire et qui ne ciblent qu’une cytokine ou son récepteur, les inhibiteurs de JAK (JAKi) sont des petites molécules susceptibles de bloquer simultanément plusieurs cytokines impliquées dans la physiopathologie de nombreuses affections dermatologiques (psoriasis, dermatite atopique, pelade, vitiligo…).

Revues générales
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Les biothérapies ont transformé le traitement de nombreuses maladies dermatologiques au prix d’une augmentation modérée du risque infectieux. La vaccination est un moyen efficace et bien toléré pour contrer un nombre croissant d’agents infectieux. Si les vaccins vivants atténués restent contre-indiqués au cours de ces traitements, leur prescription est possible à condition de respecter des délais de sécurité avant (4 à 6 semaines) ou après (3 à 6 mois) la prescription de la biothérapie. Les vaccins inactivés doivent être, quant à eux, systématiquement proposés, sans délai, aux patients susceptibles de recevoir une biothérapie. Dans cette population, les recommandations concernent à la fois la mise à jour du calendrier vaccinal et l’administration systématique des vaccins saisonniers contre la grippe et le Covid-19 ainsi que les vaccins contre le pneumocoque et le zona.