Auteur Vigarios E.

Service de Médecine orale, Institut Claudius Regaud et Institut Universitaire du Cancer de Toulouse Oncopole, TOULOUSE.

Revues générales
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Les lésions blanches de la muqueuse buccale ont des étiologies multiples et constituent un motif de consultation fréquent. Bien que la plupart d’entre elles soient bénignes (variations physiologiques, lésions traumatiques), certaines peuvent correspondre à un processus infectieux (candidose oropharyngée, leucoplasie orale chevelue), à une lésion à potentiel malin (lichen plan, leucoplasie) ou à un cancer (carcinome verruqueux) notamment. En raison de leurs apparences cliniques parfois similaires, une caractérisation histologique doit être préconisée au moindre doute. L’examen clinique doit rechercher des lésions cutanées et/ou muqueuses génitales ou anales associées.

Dossier : Dermatologie buccale
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De nombreux médicaments peuvent être à l’origine d’une symptomatologie buccale. Le spectre de ces manifestations orales est large et inclut notamment les accroissements gingivaux, les hyperpigmentations, les réactions lichénoïdes, les ulcérations ou une xérostomie. Il est souvent très difficile d’affirmer une imputabilité médicamenteuse dans ce contexte mais un certain nombre de critères doit être systématiquement évalué : la chronologie d’apparition du symptôme, sa régression lente à l’arrêt du traitement et sa réapparition à la réintroduction du médicament potentiellement inducteur.
Devant tout symptôme endobuccal, le clinicien doit, de principe, envisager une cause médicamenteuse. Cela doit cependant rester un diagnostic d’élimination et toutes les autres causes potentielles doivent être évoquées (notamment néoplasiques). Les lésions buccales d’origine médicamenteuse restent probablement encore sous-estimées.