
Vieillissement cutané et tabac
L’intoxication tabagique est un problème de santé publique : cancers bronchopulmonaires, des muqueuses buccale et génitale, de la sphère ORL, BPCO, accidents cardiovasculaires et, pendant la grossesse, développement du fœtus compromis.
À côté de cela, le vieillissement cutané lié au tabac qui ressemble au photovieillissement et l’accentue peut paraître accessoire : teint grisâtre ou jaunâtre, peau élastosique creusée de rides profondes, notamment en région péribuccale, kystes et comédons. La comparaison du visage de jumeaux fumeurs et non fumeurs démontre bien la réalité de ce vieillissement prématuré et le lien avec le tabac. De plus, il existe des troubles de la cicatrisation, cause de problèmes en chirurgie, surtout pour les plasticiens dans les suites de lifting. La vasoconstriction et les altérations artériolaires, la dégradation du collagène dermique par les métalloprotéases induites par les espèces réactives de l’oxygène, l’accumulation d’élastine anormale et, chez les femmes, la carence estrogénique liée à une ménopause plus précoce sont responsables de l’ensemble de ces manifestations.
Le risque d’avoir un visage prématurément ridé peut être un argument, paradoxalement plus efficace que l’impact du tabagisme sur leur santé, pour inciter, les femmes surtout, très sensibles à leur aspect physique, à arrêter de fumer et cela d’autant qu’il existe une réversibilité de certaines de ces altérations à l’arrêt du tabac.