Quoi de neuf dans la pelade ?

0

Pelade et couleur de cheveux

Une étude anglaise [1] met en évidence une augmentation du risque de pelade lorsque les cheveux sont sombres par rapport aux cheveux blonds ou roux (notons 2,9 % des sujets concernés pour les cheveux roux, c’est-à-dire un risque de 0,6 par rapport aux cheveux brun foncé, et de 0,35 par rapport aux cheveux noirs). Ces résultats corroborent les résultats d’études précédentes et, d’un autre côté, avancent un risque réduit chez les afrodescendants malgré la couleur des cheveux.

Rappelons à ce sujet la faible proportion d’afrodescendants dans de nombreuses études (4 % dans l’étude ALLEGRO sur le ritlecitinib).

Comorbidités

Les études s’accumulent, comparant des dizaines de milliers de patients atteints de pelade à autant, ou plus, de témoins. Elles proviennent de différents pays et quantifient le risque de cancer : est-il augmenté ou diminué lorsqu’il existe une pelade ? Les biais potentiels sont reconnus par les auteurs et, à ce jour, il est difficile d’avoir une idée définitive. Certaines [2] aboutissent à la conclusion que le risque augmente si la pelade est acquise tardivement (après 50 ans), ou en cas de pelade décalvante totale (PDT) ou universelle (PU). Certaines seulement pour les cancers hématologiques (lymphome non hodgkinien en particulier), d’autres uniquement pour certains cancers solides (thyroïde du fait des thyroïdites) avec une réduction de risque pour les autres cancers. La plupart s’accordent sur une réduction de risque de cancers cutanés non-mélanomes. Une récente étude [3] montre un bénéfice en termes de mortalité par rapport aux cas témoins, avançant l’hypothèse de défenses accrues vis-à-vis des infections et des cancers, comme dans le vitiligo et contrairement au psoriasis ou au lupus. Les auteurs soulèvent alors une question d’importance : que se passe-t-il sous un traitement modifiant au long cours l’immunité ?

La diminution de risque de cancer cutané, pour la pelade comme pour le vitiligo, ne serait pas liée directement à la maladie mais d’origine génétique : la fratrie bénéficierait ici de la même protection [4].

Certaines études [5] mettent en évidence un surrisque cardiovasculaire (notamment d’infarctus) en cas de pelade et tout particulièrement si la pelade est décalvante ou universelle, indépendamment de problèmes lipidiques éventuels mais sans avancer[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Centre de Santé Sabouraud, Hôpital Saint-Louis, PARIS.