La prise en charge actuelle de l’hidradénite suppurée (HS) repose en 1re ligne sur les antibiotiques adaptés à la sévérité de la maladie et à la fréquence des poussées. Selon les recommandations françaises, en cas de maladie au stade Hurley I avec moins de quatre poussées par an, une antibiothérapie ponctuelle des poussées (par amoxicilline-acide clavulanique 50 mg/kg/jour ou pristinamycine 1 gr* 3 /jour pendant 7 jours) est recommandée. Pour les stades Hurley I avec ≥ 4 poussées par an, ou les stades Hurley II ou III, un traitement de fond par cyclines ou cotrimoxazole est proposé pour une durée de 3 à 6 mois [1]. Chez certains patients ce traitement est insuffisamment efficace ou mal toléré et il est nécessaire d’intensifier le traitement. Par ailleurs, la notion d’une fenêtre d’opportunité thérapeutique dans l’HS (c’est-à-dire avant l’existence de lésions irréversible) est communément admise, incitant à une prise en charge efficace précoce de la maladie [2].
Évaluer la sévérité de l’hidradénite suppurée
Les dernières recommandations européennes ont précisé les critères d’éligibilité aux biothérapies et aux molécules avancées (tableau I) [3]. Le score IHS4 est calculé selon la formule suivante : nombre de nodules inflammatoires *1 + nombre d’abcès *2 + nombre de fistules drainantes *4. La classification de Hurley a été affinée en 2017 [4] (fig. 1) : le stade IC correspond à la présence de lésions inflammatoires migratrices classant la maladie comme sévère. Les stades de sévérité selon le score HS PGA sont précisés dans le tableau II.
Quels traitements de seconde ligne ?
À ce jour en France, les seules biothérapies remboursées dans l’HS modérée à sévère en cas de réponse insuffisante au traitement systémique conventionnel chez l’adulte sont l’adalimumab et le sécukinumab. Le bimékizumab a l’AMM dans cette indication, mais n’est pas encore remboursé.
Dans cette indication, la posologie de l’adalimumab est de 160 mg au jour 1, puis 80 mg au jour 15, puis 15 jours plus tard un traitement d’entretien par une administration de 80 mg/ 15 jours ou de 40 mg/semaine. Dans les essais de phase III PIONEER 1 et 2 [5], respectivement 41,8 et 58,9 % des patients atteignaient le HiSCR (diminution ≥ 50 % du nombre de lésions inflammatoires, sans augmentation du nombre d’abcès et de fistules) à la semaine 12. L’évaluation de l’efficacité se fait après 12 semaines de traitement ; s’il y a moins de 25 % d’amélioration dans le nombre de lésions inflammatoires (abcès et nodules), le traitement[...]
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