Depuis longtemps, les troubles psychodermatologiques étaient classés selon différents critères présentant plusieurs limites et il n’existait pas de système de classification universel [1]. Récemment, une nouvelle classification de ces troubles (tableaux I, II et III) a été proposée par l’European Academy of Dermatology and Venereology (EADV) Psychodermatology Task Force, l’European Society for Dermatology and Psychiatry (ESDaP) et l’Association for Psychoneurocutaneous Medicine of North America (APMNA). Des classifications proposées précédemment en psychodermatologie ont été discutées et analysées et un nouveau système de classification, avec une terminologie précise, a été proposé par un groupe d’experts. Dans cette classification, deux groupes principaux ont été reconnus, compte tenu des similitudes physiopathologiques et phénoménologiques [2, 3].

Le groupe principal a été appelé “troubles psychiques affectant la peau” et le deuxième “maladies cutanées influencées par la santé mentale”. Le premier groupe devait inclure les troubles psychodermatologiques associés à un trouble psychiatrique et/ou à des caractéristiques psychosociales, avec des symptômes cutanés secondaires et/ou des lésions cutanées secondaires ; le deuxième groupe était destiné aux troubles cutanés primaires d’étiologie multifactorielle impliquant un stress psychologique et/ou des comorbidités psychiatriques.

Il a été noté que, dans les deux groupes, les patients peuvent présenter des troubles psychiatriques secondaires résultant de l’impact psychosocial[...]

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