Une zone taboue pour les patients autant que pour les médecins, et pourtant ! Dans la salle d’attente d’un médecin généraliste, 15 % des patients ont un problème à l’anus et ce chiffre est probablement sous-estimé [1] ! La part de l’automédication est considérable et les retards de diagnostic et de prise en charge sont fréquents.
Les patients commenceront dans la majeure partie des cas à vous dire “j’ai des hémorroïdes”. Pour la plupart des patients (et des médecins !) tout symptôme proctologique correspond à une pathologie hémorroïdaire, mais il faut savoir examiner pour ne pas passer à côté d’autres diagnostics !
Pathologie hémorroïdaire [2]
Les hémorroïdes sont réparties en deux “groupes” : les hémorroïdes internes en sous-muqueux au-dessus de la ligne pectinée et les hémorroïdes externes en sous-cutané (fig. 1).
La thrombose est la pathologie de l’hémorroïde externe. On peut observer en sous-cutané une tuméfaction bleutée plus ou moins douloureuse et œdématiée (fig. 2). La douleur est d’apparition brutale continue, non majorée par le passage des selles. Elle apparaît souvent dans les suites d’un épisode de constipation. Son évolution est toujours favorable, le traitement (basé sur les AINS et les laxatifs) permettant de réduire la durée des symptômes.
Le diagnostic différentiel à ne pas manquer est l’abcès de la marge anale, douleur d’apparition rapidement progressive, insomniante et pulsatile. À l’examen, on voit une tuméfaction érythémateuse de la marge anale (fig. 3) dont la prise en charge repose sur l’incision puis la recherche de fistule anorectale.
La[...]
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