La papillomavirus humain (HPV) est un virus à ADN de 8 000 paires de base. Il existe plus de 200 génotypes d’HPV. Au niveau génital, les génotypes responsables des lésions bénignes ou condylomes sont les génotypes 6 et 11. Les lésions de haut grade et les cancers HPV induits sont majoritairement des génotypes 16 et 18 dans plus de 90 % des cas [1]. On notera qu’il s’agit d’un virus très répandu dans la population, et on considère que plus de 80 % des personnes ont rencontré le virus dans les 2 ans après le début de la vie sexuelle.
Condylomes
Les condylomes sont par définition des lésions bénignes (elles ne dégénèrent pas), localisées au niveau vulvaire, vaginal ou sur le col chez la femme et au niveau du pénis chez les hommes ; dans les deux sexes, une atteinte du périnée, de la marge anale et du canal anal est possible, de même qu’une extension sur les plis inguinaux ou au niveau pubien. Les condylomes se présentent sous la forme de lésions planes ou en relief, avec souvent un aspect pavimenteux et kératosique lorsqu’ils sont vus à la loupe (fig. 1 et 2).
Ils peuvent être couleur chair ou pigmentés. Ils sont indolores mais peuvent induire un prurit du fait de la macération, particulièrement au niveau vulvaire ou de l’anus. Ils ne doivent pas être confondus avec des variations physiologiques, comme les papilles physiologiques chez la femme (lésions molasses, bilatérales et volontiers symétriques, n’ayant pas le caractère pavimenteux en surface des condylomes) ou bien les papules perlées de la couronne du gland chez l’homme, voire avec des grains de Fordyce dans les deux sexes (lésions jaunâtres pouvant être relativement volumineuses dans certains cas). Par ailleurs, des cicatrices de posthectomie hypertrophiques, ou des pendulums peuvent également être trompeurs et passer pour des condylomes. D’autres lésions peuvent également être des diagnostics différentiels de condylomes comme les molluscum contagiosum (fig. 3), les syringomes (lésions dermiques sudorales bénignes), les lymphangiectasies (rencontrées chez des patientes avec des antécédents de maladie de Crohn ou bien ayant présenté un curage et une irradiation pelvienne) (fig. 4) ou les hyperplasies[...]
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