La génétique médicale est entrée dans l’ère de la génomique depuis l’accessibilité au séquençage à très haut débit. Ces progrès technologiques permettent de lutter contre l’impasse diagnostique et offrent la possibilité d’apporter un conseil génétique à de plus nombreuses familles.
Les génodermatoses regroupent plusieurs centaines de pathologies, décrites principalement par leurs caractéristiques cliniques. Toutefois, l’hétérogénéité, à la fois clinique et génétique, suggère parfois de nouvelles classifications en lien avec l’origine génétique commune.
Il est donc aujourd’hui essentiel pour les dermatologues de connaître les techniques d’analyse génétique, savoir éventuellement les prescrire mais surtout en connaître les limites.
Les différentes techniques de génétique
Le génome comporte 3 milliards de paires de bases d’ADN, il est organisé en 20 000 gènes situés sur 46 chromosomes (fig. 1).
1. Le caryotype
Le caryotype a été utilisé dès les années 50, il permet de visualiser les chromosomes avec une résolution de 5 Mb. Il est très utile pour repérer des aneuploïdies (trisomies, monosomies, marqueurs chromosomiques), ou des translocations équilibrées. Il peut être réalisé sur des lymphocytes (prélèvement sanguin) ou d’autres tissus comme les fibroblastes (prélèvement cutané). Il est encore très utile aujourd’hui en génodermatose pour diagnostiquer les aneuploïdies en mosaïque.
Exemple : nouveau-né de 1 mois avec petite taille, nuque épaisse, épanchement pleural, monocytose, dysmorphie, larges lésions hypopigmentées, TCL et lentigines.
Diagnostic de trisomie 22 en mosaïque (22 %), visible que sur fibroblastes cultivés (caryotype normal sur sang).
2. La CGH array
L’analyse chromosomique par puces à ADN, ou CGH-array, a été développée à partir des années 2000. Elle permet[...]
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